450 avocats du monde en congrès en Martinique
Le 38e congrès de la conférence internationale des barreaux de tradition juridique commune se tient en ce moment en Martinique. Lancé mardi, 4 décembre à l’amphithéâtre de la faculté des sciences de l’Université des Antilles, cet événement de 3 jours réunit 450 avocats venus des quatre coins du monde.
Ils viennent de Belgique, du Tchad, du Luxembourg ou encore de République du Congo pour échanger autour de la thématique de la défense durable. Une thématique qui soulève à la fois l’enjeu de l’exercice de la profession, mais aussi l’enjeu environnemental.
Le droit de l’environnement
Julie Couturier, présidente du Conseil national des barreaux, une institution représentant les 76 000 avocats en France.
Il y a quand même dans le monde beaucoup d'avocats menacés. Tous les avocats du monde partagent des valeurs communes, aussi bien sur le plan déontologique que sur le plan des valeurs démocratiques, la défense de l'État de droit, qui nous permettent d'aller au soutien aussi de nos confrères en danger partout dans le monde.
Julie Couturier rappelle que ce congrès permet de faire un point d’étape sur la situation de nos avocats partout dans le monde, avec une thématique qui est celle du droit de l'environnement.
Parce que notre profession n'échappe pas aux grands enjeux de la société, que ce soient évidemment les enjeux d'égalité et d'exercice professionnel, mais aussi cet enjeu de l'environnement dont la profession ne peut évidemment pas se désintéresser.
Un bâtonnier d’Haïti récompensé
Lors de ce 38e congrès, un prix spécial intitulé « CIB Batonnier Stasi » a été décerné au Bâtonnier Jacques Letang, président de la fédération des barreaux d’Haïti pour son travail acharné de défense des droits fondamentaux. Si ce dernier n’était malheureusement pas présent, une délégation composée de 7 professionnels du droit en Haïti a bravé les dangers pour assister à ce congrès. Aujourd’hui, il devient difficile pour eux d’exercer leur activité compte tenu de l'insécurité du pays.
Natessa Cassagnol, avocate au barreau de Port-au-Prince :
Actuellement, c'est vraiment difficile, surtout pour la capitale, parce que j'habite à Port-au-Prince. La capitale est assiégée par les gangs, donc il n'y a pas une possibilité de professer. On peut dire que cette profession est en mode pause pour le moment à Port-au-Prince. Personnellement, je ne vais pas travailler vu que la situation de sécurité est tellement dégradée. Là où se trouve le Palais de justice, il y a beaucoup de tirs, donc on a peur d'être touchés par les projectiles. Bien qu'il y a beaucoup d'efforts qui ont été faits par le passé pour voir comment on pourrait améliorer ce qu'on vit là actuellement, mais tout le monde est dépassé par l'événement.
Le congrès lui se poursuit encore aujourd’hui et se clôturera par un concours de plaidoirie et l’élection de son futur président au Palais des congrès de Madiana.
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