La Fête de la viande met à l’honneur la production locale et prépare l’avenir de la filière
Ce week-end du 15 août, l’abattoir de la commune du Lamentin vit au rythme de la Fête de la viande. Éleveurs, bouchers et coopératives se sont rassemblés autour d’un objectif commun : valoriser la production locale et faire découvrir aux consommateurs la rigueur des process de la production de viande.
Dans le « village de la viande », installé pour l’occasion, le public peut retrouver les produits phares du terroir : porc, poulet, dinde, pintade, bœuf, cabri, sans oublier les incontournables boudins et saucisses. Les produits sont la preuve de l'implication et de la rigueur des producteurs dans un contexte économique qui leur est pourtant défavorable. Malgré tout, ils démontrer la qualité de leurs produits afin de rassurer les consommateurs. Henri Basson, président de l’association martiniquaise interprofessionnelle de la viande (AMIV) rappelle l’importance de la transparence et du contrôle sanitaire :
Quand on arrive à l’abattoir, on sait que la bête qui est sortie chez l’éleveur est arrivée à l’abattoir, a été contrôlée avant abattage et après abattage. Si on a la viande, c’est que la viande est saine. Le consommateur est plus rassuré quand il vient chez nous acheter cette viande.
Préparer la relève
Mais au-delà de la célébration, l’événement porte un enjeu crucial : l’avenir de la profession. La filière fait face à un manque de jeunes prêts à s’engager.
Aujourd’hui, on est en train de voir comment faire revenir les jeunes vers cette profession.
Pour y parvenir, l’AMIV travaille avec la Chambre de métiers à la création d’un CAP boucherie en Martinique, afin d’offrir une formation locale et éviter le départ définitif des jeunes vers la métropole. Samedi matin, deux artisans bouchers partant à la retraite seront honorés, ainsi qu’un jeune qui s’apprête à ouvrir sa propre boucherie : un symbole du passage de relais que l’AMIV espère voir se multiplier.
Une filière en quête d’équilibre
Reste le défi des prix. La viande locale est souvent perçue comme plus chère, un constat que partage l’AMIV. La hausse du coût des aliments pour bétail pèse lourdement sur les éleveurs. Henri Basson en est conscient.
Nous avons travaillé pour que les consommateurs puissent avoir un prix raisonnable, même si la matière première a beaucoup augmenté
Avec le soutien de la CTM et de la Chambre d’agriculture, la filière entend poursuivre ses efforts pour trouver un équilibre entre rémunération des éleveurs et accessibilité pour les consommateurs.
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