Gestion de l’eau en Martinique : le CESECEM lance un questionnaire public
Face aux difficultés persistantes dans la distribution de l’eau potable, le Conseil économique, social, environnemental, de la culture et de l’éducation (CESECEM) lance un questionnaire public. Objectif : recueillir l’avis des Martiniquais et proposer des orientations pour un service plus efficace.
La gestion de l’eau en Martinique reste un sujet brûlant. Coupures persistantes, infrastructures vieillissantes, retards dans les investissements : autant de problématiques qui alimentent le mécontentement des usagers.
Pour tenter de mieux comprendre et d’y remédier, le CESECEM a mis en ligne un questionnaire public, ouvert jusqu’au 31 mai, sur son site officiel www.cesecem.mq. En parallèle, l’organisme a lancé une série d’auditions auprès des institutions et opérateurs du secteur.
L’objectif est d’établir un diagnostic précis et orienter les décisions à venir. D’autant plus que les contrats de progrès de l’eau, qui encadrent les investissements et les actions des intercommunalités (EPCI), arrivent à échéance.
Des progrès attendus
Pierre Galet de Saint-Aurin, président de la commission environnement du CESECEM, pointe du doigt un paradoxe : malgré la mobilisation d’importants financements, les avancées concrètes restent limitées.
On a l'Office de l'eau qui évalue l’état de nos bassins, l'AFD et la Caisse des dépôts qui financent, et tous les interlocuteurs réunis autour des contrats de progrès. Pourtant, nous aurions dû constater des améliorations. Ce n’est pas le cas. Pourquoi et comment y parvenir ? C’est la question de la CESECEM.
Une question cruciale, alors que les fonds alloués ne sont pas toujours utilisés de manière optimale.
Des millions d’euros sous-exploités
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : sur les 700 millions d’euros prévus pour les contrats de progrès, 200 millions étaient destinés à la Martinique. Or, selon Pierre Galet de Saint-Aurin, seulement 100 millions ont été engagés à ce jour, et à peine 20 millions réellement dépensés.
Sur les 100 millions qui ont été engagés à date, il y a 20 millions qui ont été dépensés, c'est à dire que nous sommes encore en dessous des attentes. Des rigidités administratives ont freiné l’utilisation des moyens mis à disposition des EPCI. Il est temps d’identifier ces blocages et d’apporter des solutions.
À l’issue de cette réflexion globale, le CESECEM rendra ses préconisations sur les orientations prioritaires à adopter pour garantir un service public de l’eau plus fiable et durable.
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