A Fort-de-France, la rue Garnier Pagès cherche l'équilibre entre fêtes et tranquillité publique

Depuis ces derniers mois, la rue Garnier Pagès, à Fort-de-France, rebaptisée souvent la rue colorée, a multiplié les moments festifs, parfois plusieurs jours par semaine.

Certains riverains ont fait part de leur mécontentement.

Lundi soir (8 septembre), la municipalité, par le biais notamment de l’élu au centre-ville, Alain Alfred, avait ainsi convié commerçants et habitants à un forum, pour échanger sur l’équilibre entre activité économique et tranquillité publique.

Pour la mairie de Fort-de-France, qui nourrit des projets dans cette rue et a autorisé un certain niveau de musique, mais uniquement le vendredi, il était important de rappeler certaines règles, après le constat de certaines dérives.

« Des excès »

Mathieu Petit, chargé de projet de territoire au cabinet du maire, revient sur la particularité de cette rue très animée et insiste sur la règlementation autorisée par la municipalité.

La rue Garnier Pagès, c'est une rue qui est très dynamique à Fort-de-France, qui est appréciée des Martiniquais, des Foyalais et aussi des personnes qui résident dans le centre-ville. On se félicite d’y trouver des métiers de bouche, de l'artisanat, des activités positives. Mais il y a eu dernièrement des excès, notamment lors de soirées au mois de mai avec sa succession de ponts et pendant les grandes vacances. On avait posé un cadre avec la municipalité pour que les événements soient organisés le vendredi soir, dans un horaire déterminé et avec certain un seuil de musique. On va dire qu'il y a eu des excès. L'idée, c'est vraiment de rappeler que s'il y a une animation, elle doit respecter le cadre et, surtout, on fait tout pour trouver un équilibre entre une activité économique qui doit fonctionner et la tranquillité des riverains.

Projets d’aménagements

Pour Mathieu Petit, il ne faudrait pas que certains abus mettent à mal la bonne entente dans cette rue et nuisent aux projets d’aménagements en cours.

Cette rue est une locomotive quelque part. Elle montre qu’il est possible de changer l'atmosphère. On veut vraiment trouver cet équilibre et un fonctionnement aussi bien pour les commerçants que pour les résidents. C'est un équilibre difficile à trouver parfois. Il y a un projet d'aménagement pour la rue depuis quelques années. La mairie est allée mobiliser un certain nombre de financements. On a en projet même de refaire toute la rue pour qu’elle soit vraiment piétonne, avec des trottoirs mis à niveau et des réseaux refaits. Il y a eu un travail réalisé de concert entre les commerçants et la municipalité et les partenaires comme l'État pour les façades, concernant l'embellissement. Et ce n’est pas fini, il y a d’autres choses qui arrivent.

« Un mode de fonctionnement collectif »

Pour Mathieu Petit, la réunion de lundi a permis de libérer la parole des uns et des autres.

Les commerçants comme les habitants sont contents que cette rue fonctionne bien, qu'elle soit redynamisée et belle. L'idée maintenant, c'est que ce dialogue, cette construction commune, doit continuer. Il y a des résidences pour étudiants qui arrivent aux abords. Il y a d'autres projets de la ville qui dans d'autres ruelles à côté. Tout le fonctionnement de cet îlot du centre-ville doit être pris en compte. On essaie de trouver des espaces où on peut travailler ensemble. Lors du forum, les habitants et les commerçants ont été écoutés. L'idée, c'est de trouver un mode de fonctionnement collectif. Les habitants ont souhaité qu’il y ait plus d’événements culturels, mais pas des grosses fêtes. On a des commerçants qui proposent des activités culturelles, des live, des expositions. C'est pas mal du tout pour la vie culturelle foyalaise.