Des scientifiques venus de 13 pays étudient nos fonds marins
Par Karl LORAND
08/09/2016 - 16:51
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:20
Martinique
La faune et la flore marines de Martinique seront scrutées par des scientifiques venus de 13 pays. La mission Madibenthos menée par le muséum national d'histoire naturel a pour objectif de faire un inventaire de la biodiversité présente à la fois sur nos côtes atlantique et caraïbes. Une soixantaine de chercheurs et de techniciens travailleront à la collecte.
La faune et la flore marines de la Martinique, étudiée par des
scientifiques venus de 13 pays. C'est l'objectif de la mission
Madibenthos menée par le muséum national d'histoire naturelle.
Il s'agira de faire un inventaire de la biodiversité présente à la fois sur nos côtes atlantique et caraïbes. Pour un coût d'environs 530 000 euros, une soixantaines de chercheurs et de techniciens travailleront à la collecte, au tri et à l'analyse des espèces rares ou encore méconnues par la science.
Après la Guyane et la Guadeloupe c'est au tour de la Martinique de recevoir cette expédition exceptionnelle. Le travail de recherche va durer en tout 10 ans, mais la phase terrain concernant notre département a débuté lundi dernier (5 septembre 2016) et devrait se terminer le 10 octobre prochain.
"Pourquoi la Martinique ? Je dirais que d'une façon générale, les écosystèmes tropicaux sont les plus riches en espèce et les moins bien étudiés. Vous regardez une carte du monde, les grands centres de savoir sont aux USA, en Europe, au Japon. Ce sont des pays qui ne sont pas des pays tropicaux. La biodiversité elle est dans le bassin amazonien, dans le bassin du Congo, dans les grandes forêts d'Asie du sud-est, elle sur les récifs coralliens. Il y a donc un déséquilibre géographique", explique le Professeur Philippe Bouchet.
"Ces écosystèmes sont donc les plus riches en espèces et les moins bien connus. Tous les scientifiques naturalistes comme moi depuis des dizaines d'années sont fascinés par l'exploration des écosystèmes tropicaux. La Martinique avec ses 70 000km2 de zone économique maritime a plus d'espèces marines que la Méditérranée dans ses 3 millions de km2", assure le scientifique.
Plusieurs laboratoires temporaires ont été installés pour les scientifiques. ©PSV
Cinq bateaux, une soixantaine de participants en tout, plusieurs laboratoires sur place et deux bases principales de recherche installées au Fort Saint-Louis à Fort-de-France et à Tartane composent le dispositif de recherche. Le rythme est soutenu pour les chercheurs qui travailleront en moyenne 11 heures par jour.
Quotidiennement ils prévoient deux prospections en mer hormis les sorties de nuit et de pêche, ils ont 34 jours pour réaliser la première phase de cet inventaire.
"Cela aboutit sur des connaissances nouvelles qui sont publiques. Il n'y a pas de découvertes qui restent dans des tiroirs. Il y a des découvertes à venir parce qu'on n'étudie pas tout, tout de suite mais en gros il n'y a pas de secret de la découverte", précise Philippe Bouchet. Les résultats seront rendus publics sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel.
Karl Lorand et Peggy Saint-Ville
Il s'agira de faire un inventaire de la biodiversité présente à la fois sur nos côtes atlantique et caraïbes. Pour un coût d'environs 530 000 euros, une soixantaines de chercheurs et de techniciens travailleront à la collecte, au tri et à l'analyse des espèces rares ou encore méconnues par la science.
Après la Guyane et la Guadeloupe c'est au tour de la Martinique de recevoir cette expédition exceptionnelle. Le travail de recherche va durer en tout 10 ans, mais la phase terrain concernant notre département a débuté lundi dernier (5 septembre 2016) et devrait se terminer le 10 octobre prochain.
"Pourquoi la Martinique ? Je dirais que d'une façon générale, les écosystèmes tropicaux sont les plus riches en espèce et les moins bien étudiés. Vous regardez une carte du monde, les grands centres de savoir sont aux USA, en Europe, au Japon. Ce sont des pays qui ne sont pas des pays tropicaux. La biodiversité elle est dans le bassin amazonien, dans le bassin du Congo, dans les grandes forêts d'Asie du sud-est, elle sur les récifs coralliens. Il y a donc un déséquilibre géographique", explique le Professeur Philippe Bouchet.
"Ces écosystèmes sont donc les plus riches en espèces et les moins bien connus. Tous les scientifiques naturalistes comme moi depuis des dizaines d'années sont fascinés par l'exploration des écosystèmes tropicaux. La Martinique avec ses 70 000km2 de zone économique maritime a plus d'espèces marines que la Méditérranée dans ses 3 millions de km2", assure le scientifique.
Plusieurs laboratoires temporaires ont été installés pour les scientifiques. ©PSV
Cinq bateaux, une soixantaine de participants en tout, plusieurs laboratoires sur place et deux bases principales de recherche installées au Fort Saint-Louis à Fort-de-France et à Tartane composent le dispositif de recherche. Le rythme est soutenu pour les chercheurs qui travailleront en moyenne 11 heures par jour.
Quotidiennement ils prévoient deux prospections en mer hormis les sorties de nuit et de pêche, ils ont 34 jours pour réaliser la première phase de cet inventaire.
"Cela aboutit sur des connaissances nouvelles qui sont publiques. Il n'y a pas de découvertes qui restent dans des tiroirs. Il y a des découvertes à venir parce qu'on n'étudie pas tout, tout de suite mais en gros il n'y a pas de secret de la découverte", précise Philippe Bouchet. Les résultats seront rendus publics sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel.
Karl Lorand et Peggy Saint-Ville
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