Couvre-feu à Fort-de-France : les restaurateurs se réorganisent
À l’image d’Yvan Chalono, propriétaire de deux établissements à la zone de Jambette, les professionnels de la restaurations situés dans les zones concernées doivent composer avec l’arrêté préfectoral. Lui a pris la décision de fermer le soir et s’en explique.
Depuis mercredi soir, à la demande du préfet de Martinique Jean-Christophe Bouvier, un arrêté instaurant un couvre-feu est en vigueur jusqu’au lundi 23 septembre.
Les déplacements des personnes dans certains quartiers de Fort-de-de-France et du Lamentin, sont ainsi interdits entre 21h et 5h. Il s’agit de toute l’avenue Maurice Bishop, la zone portuaire, les zones d activités de Dillon, de la Jambette, les Mangles et La Lézarde. Autant de secteurs qui ont déjà été victimes du passage des vandales et des pilleurs.
La restauration est touchée de plein fouet par cet arrêté préfectoral règlementant la circulation. Une « décision de sagesse », témoignent néanmoins les professionnels du secteur, au vu des débordements violents de ces derniers jours, en marge de la manifestation contre la vie chère.
« Un mouvement légitime mais des débordements inacceptables »
Yan Chalono, le gérant du « Churrasco » et de « Tori Sushi », deux établissements situés à la zone de la Jambette a dû réorganiser ses équipes, compte tenu de cette mesure.
Pour l'instant, ce qu'on va faire, c'est qu'on essaie d'être solidaires. Ce qu'on fera, c'est qu'on est fermé le soir et les salariés récupèreront les heures perdues actuellement à d'autres périodes. Mais pour l'instant, on ne dispatche pas, pas de mesures de chômage partiel et aucune mesure de ce type. Nous, ce qu'on constate quand même, c'est que malgré le fait que l'association RPPRAC demande la non-violence, malheureusement, ils ne sont pas suivis par tout le monde. Je ne sais pas si on peut leur en vouloir pour ça. Je pense qu'ils font le maximum. On est pour des manifestations pacifiques. On accompagne le mouvement de toute façon, mais sans débordement et sans violence
Pour le chef d’entreprise, en effet, « le mouvement est légitime ».
Tout le monde sait que la vie chère en Martinique est un problème. Néanmoins, les débordements auxquels on a assisté sont assez compliqués et ne sont pas acceptables. Donc, le préfet, pour protéger les personnes et les biens a mis en place le couvre-feu. Je trouve ça utile et important.
Nos deux restaurants se trouvent juste à côté d’enseignes pillées.. Automatiquement, on a pris des mesures également. On a malheureusement décidé de fermer nos restaurants le soir pendant toute la période du couvre-feu. Il s’agit surtout d’assurer la sécurité de nos équipes et de l'ensemble du personnel. Ce qui est, pour nous, une priorité.
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