Cour d’appel : dialogue apaisé entre avocats et magistrats, des travaux prévus en fin d’année sans rehaussement
Un mois après les tensions autour du projet de rehaussement du parquet dans la salle pénale de la Cour d’appel de Fort-de-France, le climat semble désormais plus serein. Hier, mardi 19 août, une nouvelle réunion s’est tenue sur place entre les chefs de cour et les représentants du barreau, pour parvenir à un compromis acceptable pour tous.
Souvenez-vous : le projet qui prévoyait de surélever la place du ministère public avait provoqué une levée de boucliers du côté des avocats. Les robes noires avaient dénoncé une atteinte à l’équilibre symbolique de la justice.
En raison de l’histoire de la Martinique et pour garantir un principe d’égalité, la place du parquet et des avocats est physiquement au même niveau dans les salles d’audience. Mais des travaux dans la salle pénale de la cour d’appel, menaçaient de remettre en cause cette particularité. Les avocats se sont révoltés.
Depuis, le dialogue a repris entre les magistrats et la bâtonnière Murielle Renard-Legrand, et celle qui va lui succéder, Maître Pascaline Jean-Joseph, avec une volonté affichée d’apaisement. La rencontre d’hier (19 août) a permis de clarifier les choses.
Un abandon définitif du rehaussement
À l’issue de cette réunion, la bâtonnière Murielle Renard-Legrand s’est dite satisfaite.
Nous avons acté le principe d'un abandon définitif des velléités de rehaussement de la place du ministère public. Donc, effectivement, nous sommes convenus qu'un réaménagement était nécessaire de cette salle pénale de la cour d'appel. Donc, nous avons entamé un dialogue constructif sur ces projets de réaménagement. Donc, des propositions seront faites au Barreau. Nous les transmettrons à nos confrères et nous restituerons cela aux chefs de Cour qui prendront une décision très rapidement.
Un discours qui met fin aux inquiétudes premières et calme les dernières tensions.
C’est vrai qu'on était partis effectivement sur un mauvais pas qui avait provoqué une réaction assez abrupte et épidermique du Barreau, qui tient un certain nombre de principes. Mais je crois qu'en personne de bonne intelligence, nous avons repris ce dialogue et il n'y a aucune raison que les choses ne se passent pas favorablement pour la suite.
Prochaine étape : la transmission d’un nouveau plan de la salle pénale au barreau de Fort-de-France avant le début des travaux.
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