Chlordécone : environ 800 personnes dans les rues de Fort-de-France
Selon le décompte de la police, environ 800 personnes ont répondu à l'appel des collectifs et associations pour exprimer le refus d'un non-lieu dans le volet judiciaire du scandale du chlordécone.
Le cortège a quitté la maison des syndicats sur le boulevard du Général de Gaulle à Fort-de-France vers 9 heures du matin. Selon l'estimation de la police, environ 800 personnes se sont rassemblés derrière les banderoles et les groupes à pied.
Un seul mot d'ordre : non au non-lieu requis dans le volet judiciaire de l'empoisonnement des Antilles au chlordécone.
"Au lieu de nous protéger, le procureur dit de La République, c'est lui qui demande aux juges le non-lieu. C'est une décision politique et non judiciaire", estime Yvon Sérénus, président du collectif des ouvriers empoisonnés par les pesticides.
Après une première marche au flambeau dans les rues de Fort-de-France mercredi soir, cette deuxième manifestation permet de "maintenir le rapport de force", pour Béatrice Bellay, première fédérale de la Fédération Socialiste de Martinique. "Il faut répéter que tous les recours ne sont pas éteints. Nous avons d'autres voies", pense-t-elle. "Il faut passer à un stade politique fort", ajoute-t-elle.
Dans la foule, énervement et frustration sont sur toutes les lèvres. "Un non-lieu serait une insulte pour tous les malades", pouvait-on entendre.
Arrivés devant la cour d'appel de Fort-de-France, les manifestants se sont allongés au sol pour un die-in. Manière de signifier le caractère mortel de l'empoisonnement de l'environnement et de la population par le pesticide organochloré.
Pour les parties civiles, le message envoyé ce samedi est clair. Le combat n'est pas fini.
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