Chiens errants : les éleveurs reçus par le préfet pour trouver des solutions durables
Face à la recrudescence des attaques de chiens errants sur leurs troupeaux, les membres de l’Association de Protection et de Promotion des Animaux d’Élevage de Martinique ont été reçus hier après-midi par le préfet, le sous-préfet et le directeur de la DAAF.
Depuis le début de l’année, 67 attaques de chiens errants ont été recensées, causant la mort de 628 animaux. Le phénomène est particulièrement marqué dans certaines communes comme Le Vauclin. Une situation épuisante pour de nombreux éleveurs dans la détresse.
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Une première avancée saluée
À l’issue de la rencontre, Lionel Claveau, président de l’association, a exprimé sa satisfaction :
Ça s'est très bien passé. Le préfet œuvre pour l'organisation d'une réunion avec l'ensemble des maires, l'association des maires, les personnes concernées, CTM, DAF, les associations de protection, pour une réunion qui l'organisera très certainement début décembre pour qu'on puisse mettre en œuvre des captures de masse sur la Martinique, dans un premier temps plus précisément sur six communes et pour l'ensemble de la Martinique ensuite.
Selon lui, cette réunion permettra également de rappeler les responsabilités des maires face à la gestion des chiens errants :
La réunion servira à mettre les maires devant leurs responsabilités et leur expliquer leurs droits et leurs devoirs. Parce qu'il faut savoir qu'aujourd'hui, tous les maires ne maîtrisent pas tout ce qui est fourrière, tout ce qui est capturé, tout ce qui est chien errant et chien divagant.
Des pertes économiques considérables
Pour Patrick Bouquety, éleveur de caprins, porcins et volailles, la situation devient intenable :
Très honnêtement, on a eu un préfet qui a été à notre écoute, qui était très sensible à nos problématiques, parce qu'il faut voir qu'on est à plus de 600 attaques, que les attaques ont lieu tous les jours et qu'on a beaucoup d'éleveurs qui sont dans le désarroi, qui ne savent plus comment faire. On ne peut pas tuer des bêtes parce que la loi l'interdit, mais on a des difficultés à les protéger. Les problématiques qu'on lui a énoncées ce soir, moi, j'ai le sentiment qu'il a été à notre écoute. En trois ans, quand je fais un calcul entre ce que j'ai perdu en bête et ce que j'ai dû mettre en place en termes d'électrification de bâtiments sécurisés, je me suis à 50 000 € de pertes.
Les éleveurs espèrent désormais que les premières mesures concrètes seront annoncées dès le mois de décembre, afin de protéger durablement leurs élevages.
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