Au cœur du couvre-feu à Fort-de-France : galère et craintes des travailleurs

Par 20/09/2024 - 12:48 • Mis à jour le 20/09/2024 - 13:24

Hier soir (19 au 20 septembre), pour la 2ème nuit de couvre-feu dans plusieurs quartiers de Fort-de-France, nos équipes se sont rendues sur place pour prendre le pouls auprès des entreprises concernées, des clients ou d’éventuels travailleurs. Reportage.

    Au cœur du couvre-feu à Fort-de-France : galère et craintes des travailleurs
Nuit de couvre-feu

Hier soir, c’était la deuxième nuit de couvre-feu en Martinique.

Après la semaine de violences urbaines et d’émeutes qu’a connu le centre de l’île en marge de la mobilisation contre la vie chère, le préfet a décrété un couvre-feu depuis le 18 septembre jusqu’au 23, de 21h à 5h.

Les secteurs concernés sont l’avenue Maurice Bishop, la zone portuaire, les zones d activités de Dillon, de la Jambette, les Mangles et La Lézarde.

Le début de soirée a été relativement calme, même si plusieurs incendies ont été à signaler sur des points de blocages d’axes majeurs de Fort-de-France, à Jambette ou Sainte-Thérèse principalement.

Cette mesure de couvre-feu en vigueur dans certaines zones de la ville impacte, en tout cas, directement la vie des Martiniquais.

Des commerçants impactés et craintifs

Comme Tristan, manager d'une pizzeria à Californie située juste en face de la zone de couvre-feu. Il constate les effets de la mesure sur son restaurant.

Il y a une baisse de la fréquentation. Ce soir, il reste plein de tables disponibles alors qu’en temps normal, nous sommes remplis

Pour le jeune manager, la sécurité de son personnel est une priorité, une fois le service terminé.

On a peur. Quand on va rentrer chez nous, est-ce qu’on va avoir peur sur les barrages ? Est-ce qu’on va m’attendre pour prendre le coffre-fort, au moment où je ferme le magasin

Jérémy, lui, est venu chercher des boissons dans un magasin tout proche.

On fait attention, on ne va pas n’importe où. On est vigilant au niveau des barrages, on peut pas se permettre de circuler normalement, comme ce qui aurait été hors du couvre-feu 

Pour l’ensemble des travailleurs de la zone concernée, tout est plus compliqué.

C’est ce que confie Céline.

Je ne peux pas me rendre au travail, donc c’est très diffcile. Bien sûr, je suis pour le combat contre la vie chère mais toute cette violence ne mène à rien et ne va pas faire avancer les choses 

Des renforts ont été annoncés mercredi par le préfet Jean-Christophe Bouvier, afin de sécuriser et « saturer » les axes routiers.

 


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