Au centre-ville de Fort-de-France, un semblant de vie normale
Après une semaine difficile, ce samedi 12 octobre, certains commerces ont pu lever leur rideau et recevoir la clientèle qui tente de conserver ses habitudes.
Les habitudes n’ont pas changé, et il n’est pas question de céder à la peur pour certains clients présents à Fort-de-France ce matin-là.
Avec cette semaine particulièrement agitée, les commerces ont redoublé de prudence, et ont fermé dans l’attente d’un retour au calme. Hier la majorité des commerces de la capitale ont pu ouvrir.
Malgré quelques tensions aux abords du tribunal, certains Foyalais n’ont pas tardé à se rendre en ville.
Je suis sortie faire mon marché parce qu'il y a une semaine que je suis chez moi, je ne suis pas encore sortie. Je suis malade, alors je prends mon temps.
Cette cliente est contente de pouvoir faire ses achats, mais ne compte pas s’attarder.
Je me dépêche pour rentrer chez moi parce qu'on ne sait pas après ce qui va se passer.
Cette autre personne interrogée, elle ne se laisse pas abattre.
Je suis toujours sortie. Je vis ma petite vie normalement. Les manifestations se font, on ne peut rien faire. C'est un truc pour nous, c'est pour toute la population.
Et pour cette autre cliente interrogée, il n’est pas question de céder à la peur.
Peur de quoi ? De cette jeunesse, cette jeunesse qui n'est pas bonne là dans la rue, ils dorment. Ils dorment la journée et le soir, ils écrasent les affaires des gens. Non, je n'ai pas peur. Je suis à Fort-de-France. Je n'ai pas peur, ce sont les jeunes qui devraient avoir peur.
Du côté des commerçants, c’est la désillusion. Car les clients ne se bousculent pas, et l’arrêt des transports en commun n’arrange rien.
Sandra, commerçante, témoigne :
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