Réformes des retraites : retour sur le blocage du centre commercial Place d'Armes

Hier (vendredi 10 mars 2023), 4eme jour consécutif d'actions contre la réforme des retraites, l'intersyndicale a décidé d'adopter une autre stratégie.

Pas d'opération molokoy, mais des axes entravés au Lamentin: le rond-pont de Brasserie Lorraine et le carrefour Mahault.

Concernant les zones commerciales, seule Place d'Armes a été bloquée. Dès 5h, une centaine de militants affiliés à la CGTM et CDMT ont instauré un barrage filtrant. Seuls les soignants et les patients du centre médical pouvaient y accéder.

Un impact important pour cette zone qui a tourné avec moins des clients et des conséquences pour les entreprises.

Bloquer l'économie pour se faire entendre

Bloquer cette zone économique est le seul moyen de se faire entendre, explique Paul-André Boungo, de la CGTM fonction publique :

On a préféré faire les barrages de zones. Et aujourd'hui, on a choisi la zone de place d'Armes. Comme c'est un poumon économique. C'est pour gêner un petit peu l'économie, pour que les puissants puissent essayer de convaincre Macron de revenir sur sa loi.

Toutefois ce blocus reste plutôt souple. Une stratégie récusée par certains grévistes, comme l'explique ce militant CGTM FSOEM :

On ne peut pas faire comme 2009, ne pas bloquer tout monde. Mais si le mouvement dure , on va tout casser. C'est comme ça ici, quand on est gentil, ça passe pas mais dès qu'on durcit le ton ça passe. 

Une gêne pour les salariés et clients 

Ce blocage a occasionné une gêne pour les salariés et les clients de cette zone qui ont été fortement perturbés dans leur activités : 

J'ai pu faire mes livraisons sur le centre-ville mais tout ce qui a autour du Lamentin c'est mort. On nous a laissé passer le barrage juste pour garer les camions mais on ne ressort pas.

J'arrive au centre commercial et tout est fermé. Pas moyen de se garer, il faut faire des détours monstres. Et c'est vrai que c'est pénible, un petit peu.