L’intersyndicale de la santé reste mobilisée pour la réintégration des soignants suspendus
Après la déclaration du collectif des organisations en lutte de Guadeloupe au sujet du personnel suspendu, l’intersyndicale de la santé de Martinique entend poursuivre la mobilisation.
Après plus d'un an de mobilisation, le mot d'ordre n'a pas changé : permettre la réintégration du personnel non-vacciné. Cet objectif révèle un réel besoin de personnel dans les services du CHU Martinique. La demande de dédommagement est conjointe et collective avec la Guadeloupe et la Guyane.
Pour l’intersyndicale, la mobilisation se reconstruit depuis le changement de lieu. En effet, depuis le 1er juin dernier, elle s’est installée de l’autre côté du Rond point de la Présence Africaine, à deux pas du stade Pierre Aliker de Dillon. L'intersyndicale dispose d'un terrain qui dépend de la municipalité de Fort-de-France. Pour rappel, le 2 mai dernier, la juridiction avait tranché en faveur de la Chambre de commerce et d’industrie de Martinique (CCIM), et avait ordonné à l’UGTM Santé, la CGTM Santé, l’USAM, l’USSF ainsi que toute personne physique occupant la place de la Résistance de quitter les lieux.
Sur site, ils proposent de l’accompagnement pour les soignants, notamment ceux qui ne sont pas vaccinés ou même ceux qui n’ont pas fait de rappel. Serge ARIBO, secrétaire général de l’UGTM Santé, estime à plus de 1500 le nombre de soignants à être « suspendables ». Malgré la période de vacances, l’intersyndicale se concentre sur plusieurs dossiers. Ils disent conclure des accords pour l’hôpital de Trinité et travailler sur la limitation des suspensions. L’intersyndicale de la santé se recentre également sur le recours déposé en octobre 2021, en tant que partie civile. Pour l’heure, ils attendent la nomination d’un juge d’instruction.
Pour Serge ARIBO, l'obligation vaccinale n'a plus lieu d'être depuis la levée des restrictions sanitaires :
On peut fonctionner en toute sécurité dans nos établissements, avec les protocoles que nous avons, sans cette obligation. Nous, on continue à travailler sur ces sujets. Nous sommes en train de conclure des accords pour l'hôpital de Trinité que nous diffuserons la semaine prochaine. Nous persistons à faire en sorte qu'il n'y ait pas de suspension malgré la situation et les obligations faites par le gouvernement.
L'intersyndicale de santé met l'accent sur le manque de personnels soignants dans les hôpitaux, mais aussi de pompiers. "On a au moins trois casernes qui ne fonctionnent pas faute de pompiers car on leur demande aussi l'obligation vaccinale", souligne Serge ARIBO. C'est pourquoi, il s'agit pour eux "de poser cette problématique avec les élus afin de dire qu'il y a lieu aujourd'hui de réintégrer pleinement les soignants et les pompiers dans les différents pays concernés".
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