Les usagers s'accommodent difficilement de la grève à Martinique Transport
La tension monte dans le secteur des transports en Martinique. Ce lundi, les bus à haut niveau de service (BHNS) du TCSP, jusque-là épargnés par le mouvement, sont restés à l’arrêt. Même constat sur certaines lignes du réseau CACEM. Une paralysie qui complique fortement les déplacements quotidiens des usagers et relance les inquiétudes sur la continuité du service public.
Les représentants des chauffeurs estiment que cette pression est nécessaire pour générer au moins un dialogue. Ils ne sont pas disposés à revenir à leurs conditions de travail antérieures et envisagent même, en cas de status quo, de durcir le mouvement. Pour Ludovic Bellemare, syndicaliste d’un des transporteurs, c'est inévitable
Nous sommes conscients que ce n'est pas facile pour tout le monde, mais nous nous battons pour nous et pour eux aussi. (...) On est quand même sur le premier jour du durcissement, donc on espère avoir une réponse rapide de Martinique transport de façon à pouvoir rentrer sur la table de négociation au plus vite afin que la population Martinique, elle souffre moins du manque de transport. Si cela vient à persister, oui, on sera obligé de durcir un peu plus le mouvement
Les chauffeurs réclament notamment une amélioration du réseau, alors que certaines lignes connaissent déjà des diminutions de service et des temps d’attente rallongés.
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Des familles en difficulté
Au-delà des salariés et des usagers réguliers, ce sont les élèves qui paient un lourd tribut. Après une année scolaire 2024-2025 déjà très perturbée, la grève pénalise à nouveau la scolarité des jeunes Martiniquais.
Les enfants ne peuvent pas rester comme ça à la rue. (...) Quand on parle de réussite de notre jeunesse, il faut qu’on se questionne sur ce que nous pouvons leur proposer.
Une revendication qui traduit l’exaspération croissante des parents d’élèves face à un service public jugé défaillant.
Une courte patience
La paralysie touche aussi les nouveaux arrivants sur l’île. Djamila, 25 ans, étudiante au campus de Schoelcher, confie sa déception après seulement trois jours sur place :
C’est très compliqué. Si tu n’as pas de voiture, c’est extrêmement difficile de se déplacer. (...) Hier le TCSP fonctionnait, ce matin plus rien. C’est stressant, il faut toujours prévoir un plan B.
Le blocage pourrait prolonger la grève au-delà de cette semaine, aggravant encore la grogne des usagers et l’inquiétude des familles. Ce mardi matin, aucun service n'était assuré sur le réseau centre.
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