Le RPPRAC veut continuer à occuper le terrain

Alors qu’une partie du protocole de lutte contre la vie chère est entrée en vigueur le 2 janvier et que le procès de Rodrigue Petitot se tiendra le 21 janvier prochain, le RPPRAC veut continuer ses actions sur le terrain.

À Fort-de-France, dans les rues, les passants se disent favorables à des actions mais loin de toute effusion de violence :

Moi je dis que ça peut continuer sous une autre forme mais pas comme ça. Parce que les conséquences des incendies sont pour nous les Martiniquais. C'est nous qui subissons le chômage qui est en train d’accélérer et d'augmenter.

Ils peuvent continuer mais sans violence. Il faut s'arranger pour que ça soit plus calme

De son côté le RPPRAC se défend de toute violence. Aude Goussard, secrétaire de l'association, confirme l'intention de poursuivre des opérations

Le ressenti global, c'est qu'il ne faut surtout pas abandonner le terrain. Il faut continuer à l'occuper pour que nous ayons satisfaction. Cela passe par des élus, par les syndicats, par des associations, par la société civile. Bien sûr que le RPPRAC se tient prêt pour reprendre des négociations. Le rapport parlementaire de Hajjar est bien beau mais il semble qu'il serve de bible à certains. Les nouvelles pistes qui s'offrent à nous offrent un prisme très court. Quelles solutions concrètes quand l'Etat se désengage, quand la grande distribution dit que si l'Etat se désengage, ça ne sert à rien et qu'enfin la CTM soit timide à baisser d'un côté pour augmenter de l'autre. Baisser sur l'alimentaire, pour augmenter la moto, ça reste un moyen de locomotion. On passe d'un besoin primaire à un autre

Contrôle des prix

En attendant d'éventuelles discussions, le RPPRAC devrait retourner dans les grandes surfaces. Des actions de vérification des prix seront mises en place ce mercredi dans un hypermarché de l'île.

Gladys Roger, trésorière du RPPRAC, dévoile les contours de cette action :

Mercredi, on a prévu une action qui va constituer à relever les prix. On ne dit pas où puisqu'on n'a pas l'habitude de révéler les lieux de nos actions. L'hypermarché qui aura été tiré au sort aura la surprise de constater qu'après avoir mené cette lutte de la manière dont on l'a mené il est logique qu'on aille vérifier si ils ont vraiment baissé les prix. On récolte des données depuis un certain temps. Nous ce qu'on a vu c'est une augmentation puis une baisse donc il ne faut pas prendre les Martiniquais pour des canards sauvages.

Le reportage de Morgane Garnier