Grève à La Poste : le tribunal ordonne la levée des entraves
Saisi par la direction de la Poste, le tribunal des référés a prononcé la levée des blocages des sites de tri de La Poste et a condamné les deux syndicats et secrétaires généraux également assignés.
La tribunal des référés a été dans le sens de la direction de La Poste, demandant aux grévistes de libérer les accès des sites bloqués, sous astreinte de 500 euros par jour et par entrave constatée.
La semaine dernière déjà, la direction avait assigné les grévistes en référé suite au mouvement de grève démarré le 11 mai dernier, leur intimant de libérer les accès aux centres de tri, dont celui de Dillon qui « constitue le cœur de sa logistique ». L’audience avait finalement été renvoyée.
Ce matin (mercredi 24 mai), les deux parties se sont donc retrouvées devant le tribunal judiciaire. La direction de La Poste a réitéré sa demande, assignant également nommément deux syndicalistes de la CGTM-PTT et de Force Ouvrière.
Pour elle, cette requête vise à permettre aux agents non-grévistes de pouvoir accéder aux locaux et ainsi assurer une distribution des courriers et des colis, même a minima. Elle estime les impacts de ce conflit à plus de 1 million d’euros.
Un médiateur désigné
De leur côté, les agents grévistes, par la voix de leur avocat, Raphaël Constant, contestent toute entrave. « Oui, il y a des branches, des palettes, des pneus devant l’entrée mais il est possible à toute personne qui n’est pas gréviste de venir travailler ».
Le tribunal a finalement ordonné aux grévistes de ne plus poser d’entraves à la liberté du travail sous peine, en cas de non-respect de cette décision, de devoir verser 500 euros d'amende par jour par entrave constatée.
La juridiction a également ordonné la désignation d’un médiateur pour tenter de rapprocher les deux parties, après l'échec des diverses négociations. C’est l’association des médiateurs et des conciliateurs de la Martinique qui aura cette mission.
Les deux syndicats CGTM-PTT (Dominique Joseph-Monrose) et FO (Sandra Vado) sont reconnus comme ayant participé aux blocages et « condamnés aux dépens qui ne comprennent pas les frais d'huissiers », indique le tribunal.
Dans un communiqué, la direction de La Poste « rappelle sa disponibilité à reprendre les discussions, une fois restauré le libre-accès des sites postaux ». Elle indique que les prochains jours seront « dédiés à la reprise d’activité avec les postiers non-grévistes, en vue de rétablir les services attendus par la population ».
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