Gary Janvion, salarié d'Albioma, se dit victime d' « une cabale » de la direction de l'usine
Ce vendredi (5 septembre) devant le siège de la centrale biomasse d’Albioma Galion, à Trinité, plusieurs membres de l’Union régionale CFE-CGC se sont rassemblés pour soutenir Gary Janvion, employé et délégué syndical. Mis à pied à titre conservatoire et disciplinaire depuis juillet dernier, il est privé de salaire depuis.
Officiellement, Gary Janvion est accusé de harcèlement et de diffamation. Mais l’intéressé dénonce une « cabale » en représailles à ses alertes répétées sur des manquements à la sécurité et sur l’impact environnemental du site.
Parce que j’ai demandé à l’employeur de respecter ses engagements, notamment sur la sécurité et sur l’énergie verte que l’on doit aux Martiniquais, je suis pris à partie. Au lieu d’aborder la question de la préservation de l’environnement et des travailleurs, on m’accuse de calomnies et de diffamation.
Des accidents dénoncés
Le délégué syndical pointe notamment l’absence de transparence sur l’origine des pellets de bois utilisés par l’usine.
Nous ne savons pas s’ils viennent du Canada ou de zones de déforestation. J’ai demandé des réponses précises, mais elles ne viennent pas.
Il évoque également les risques sanitaires liés aux poussières de bois et rappelle le cas d’un salarié, Jovany Six, victime d'un grave accident de travail qui l'a laissé avec des profondes séquelles et dont la situation reste, selon lui, sans solution. Autre sujet de préoccupation : les déversements de cendres « au pH 13 », riches en polluants, dans la rivière du Galion.
Une rencontre entre la direction d’Albioma et des représentants syndicaux en matinée pour évoquer la situation. Mais pour l’instant, aucun compromis n’a été communiqué. Du côté des soutiens, la CFE-CGC dénonce une atteinte au droit syndical et demande la réintégration de son représentant.
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