Barrages : des médecins insultés et empêchés de regagner leurs postes de travail
L'Union régionale des médecins libéraux de Martinique dénonce les menaces et insultes proférées à l'encontre de médecins, empêchés de se rendre sur leur lieu de travail par les blocages routiers aujourd'hui (mardi 23 novembre). Des événements également condamnés par le conseil départemental de l'ordre des médecins de Martinique et l'ARS.
Dans un courrier adressé au préfet, l'Union régionale des médecins libéraux de Martinique (URML) dénonce fermement les menaces et insultes proférées ce jour sur les barrages érigés sur les axes routiers à l'encontre de médecins empêchés de regagner leurs postes de travail et pour certains de pratiquer des interventions chirurgicales vitales. C'est ce qu'explique le docteur Criquet Hayot, présidente de l’Union Régionale des médecins libéraux de Martinique :
Ce sont des agressions verbales. Heureusement, nous n'avons pas eu d'agression physique. Mais nous avons fait une lettre ouverte au préfet pour demander que soit respectée la liberté de travail parce que la confiance doit être de mise envers les professionnels de santé, tout particulièrement les médecins qui se dévouent pour la population martiniquaise
Des événements également condamnés par le conseil départemental de l'ordre des médecins de Martinique dans un communiqué de presse :
Nous déplorons de tels agissements à l’encontre des professionnels de santé dont la mission essentielle est d’assurer la permanence et la continuité des soins auprès de nos patients. Nous tenons à rappeler que le respect de la liberté d’accès aux soins tant pour les praticiens que pour les patients reste fondamental et se doit d’être respecté quelles qu’en soient les circonstances
L'URML demande à Stanislas Cazelles de tout mettre en œuvre afin d'assurer la libre circulation des personnels médicaux dans l'exercice de leurs fonctions "surtout à un moment où le contexte de crise sanitaire entraîne de facto une dégradation mécanique de la prise en charge optimale de l'ensemble des patients de notre territoire".
En outre, l'ARS prie les manifestants de ne pas entraver le passage des malades utilisant leurs véhicules personnels pour se rendre à des rendez-vous médicaux urgents ou des prises en charge indispensables pour leurs traitements qui ne peuvent être reportés, telles que les dialyses, cures de chimiothérapies ou encore séances de radiothérapie. L'agence souligne que la non prise en charge de ces patients peut entraîner à court et moyen terme de graves conséquences sur leur santé.
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