Retour sur la journée mondiale de lutte contre le cancer

Par 05/02/2023 - 09:52 • Mis à jour le 05/02/2023 - 10:02

Ce samedi 4 février, un village santé s'est tenu aux Trois-Ilet dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre le cancer.

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Image d'illustration

À l'occasion de cet événement de sensibilisation à la maladie du cancer, la plateforme régionale d'oncologie de Martinique organisait un village santé aux Trois-Ilets.

Au programme : des stands et des ateliers autour de la prévention et des dépistages. 

Parmi les cancers les plus fréquents, on peut notamment citer le cancer du sein chez les femmes ou encore le cancer de la prostate chez les hommes.

Ce dernier nécessite une grande attention notamment avec le dépistage. Le docteur Patrick Escarmant, cancérologue et conseiller médical du GIP PROM, revient sur son processus : 

Le dépistage idéal, c'est l'association d'une simple prise de sang, avec le dosage de la protéine de PSA, et du toucher rectal. Le toucher rectal va permettre de trouver un module dans la prostate et le PSA va permettre de voir s'il a été augmenté dans le sang. Mais comme je dis toujours, si les hommes craignent le toucher rectal, il vaut mieux qu'ils fassent un dosage du PSA tout seul, c'est toujours mieux que rien.

Le docteur Escarmant précise également que le taux de PSA peut augmenter dans trois cas de figure :

Si ça a augmenté, le généraliste enverra son malade à l'urologue, soit le spécialiste de la pathologie. Il fera donc la différence entre une prostatite, c'est-à-dire une infection de la prostate, un adénome qui est la maladie bénigne de la prostate ou le cancer. Les urologues préconisent un dépistage individuel à partir de 50 ans. 

L’impact du chlordécone sur le cancer

Durant cette journée de sensibilisation, la question du chlordécone a été au coeur des préoccupations. Un point a été fait sur les dernières recherches scientifiques menées sur le pesticide. 

Le professeur Dabor Resiere, médecin réanimateur et toxicologue au CHU de Martinique, a participé à ces recherches : 

Nous, les médecins cliniciens, on s'était dit qu'on devait aller vers la recherche expérimentale. Quand on regarde la physiopathologie de cette substance, elle a la particularité de rester dans nos muscles surtout au niveau du foie. Notre étude, c'est la base de probiotique. On pense que ce qui a été fait aux États-Unis pour les cas aigus, peut être utilisé dans les cas chroniques avec des probiotiques qui ont la particularité de faire réduire le taux de chlordécone dans le sang humain.

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