Séisme, et si la Terre voulait tout simplement se gratter le dos ?
Par Jean-Philippe LUDON, @jpludonrci
19/03/2016 - 20:21
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:23
Martinique
Deux séismes ressentis en Martinique en moins de 48 heures. Ce n'est pas la première fois et certainement pas la dernière. Mais comment réagit-on quand on ressent pour la première tout trembler autour de soi. Stagiaire à la rédaction web de rci.fm, Veranika Chyhir en a fait l'expérience ce samedi 19 mars 2016 à 7:26. Entre effroi et humour, elle nous a livré son récit.
"Je venais juste de me réveiller et j’étais en train de me déplacer de ma
chambre vers la cuisine pour faire chauffer la cafetière. Tout d’un coup,
j’ai senti que je tremblais en marchant sans aucune raison. Je me suis
assise car j’ai pensé que je ne me sentais pas bien. Mais sur le canapé,
c’était encore pire. C’était comme si quelqu'un le secouait. L’effroi
total. Je me disais : « pas possible, je rêve encore ! ».
Ensuite, je me suis rappelé que j’étais en Martinique, et que c’est peut-être cela, le tremblement de terre ! Je me demandais ce que je devais faire si cela s’aggravait. Si c’était déjà grave ou pas encore. Je ne savais pas si c’était vraiment un séisme ou si c’était moi qui devenais folle. C’est un peu après que j’ai eu les informations des médias, que c’était vraiment un séisme et qu’il n’était pas important.
En tout cas, je n’ai pas eu le temps de m’angoisser vraiment, ni de penser aux catastrophes ou le temps de réfléchir à la manière de me sauver. Quand j’ai commencé à le faire, c’était déjà fini.
Comme dans un conte... Je viens d’un pays où le dernier tremblement de terre ressenti par la population s’est produit en 1996. J’avais 7 ans. Je ne m’en rappelle pas du tout. On raconte cette histoire chez nous comme s’il s’agissait d’un conte. Chacun à sa manière.
Pour les uns, c’était surtout ce tintement insupportable des verres qui s’entrechoquent. Pour les autres, c’était d’abord, tous ces objets suspendus qui n’arrêtaient pas de se balancer.
Mais, j’ai quelques doutes sur la véracité de ces récits. Ce séisme avait une magnitude inférieure à 7 sur l’échelle de Richter. Son épicentre était à des milliers de kilomètres de notre ville. Mais pour les gens de chez nous, c’était l’évènement rare et extraordinaire qu’on n’oublie pas et qu’on exagère surtout. Ça reste pour moi une expérience à vivre.
Imaginez l’écorce terrestre, cet empilement d’énormes couches de sol qui bougent sans aucune action humaine, sans qu’elle nous accorde la moindre attention.
Imaginez tous ces mouvements, ces déplacements sous-terrain et sous-marin qui font leurs affaires alors que nous en surface, dormons, prenons notre café, sommes occupés à travailler ; et nos voitures bien garées, nos maisons construites avec soin.
Mais voilà, notre planète vit sa propre vie. Et il semble parfois que la Terre a tout simplement envie de se gratter le dos".
Veranika Chyhir
Ensuite, je me suis rappelé que j’étais en Martinique, et que c’est peut-être cela, le tremblement de terre ! Je me demandais ce que je devais faire si cela s’aggravait. Si c’était déjà grave ou pas encore. Je ne savais pas si c’était vraiment un séisme ou si c’était moi qui devenais folle. C’est un peu après que j’ai eu les informations des médias, que c’était vraiment un séisme et qu’il n’était pas important.
En tout cas, je n’ai pas eu le temps de m’angoisser vraiment, ni de penser aux catastrophes ou le temps de réfléchir à la manière de me sauver. Quand j’ai commencé à le faire, c’était déjà fini.
Comme dans un conte... Je viens d’un pays où le dernier tremblement de terre ressenti par la population s’est produit en 1996. J’avais 7 ans. Je ne m’en rappelle pas du tout. On raconte cette histoire chez nous comme s’il s’agissait d’un conte. Chacun à sa manière.
Pour les uns, c’était surtout ce tintement insupportable des verres qui s’entrechoquent. Pour les autres, c’était d’abord, tous ces objets suspendus qui n’arrêtaient pas de se balancer.
Mais, j’ai quelques doutes sur la véracité de ces récits. Ce séisme avait une magnitude inférieure à 7 sur l’échelle de Richter. Son épicentre était à des milliers de kilomètres de notre ville. Mais pour les gens de chez nous, c’était l’évènement rare et extraordinaire qu’on n’oublie pas et qu’on exagère surtout. Ça reste pour moi une expérience à vivre.
Imaginez l’écorce terrestre, cet empilement d’énormes couches de sol qui bougent sans aucune action humaine, sans qu’elle nous accorde la moindre attention.
Imaginez tous ces mouvements, ces déplacements sous-terrain et sous-marin qui font leurs affaires alors que nous en surface, dormons, prenons notre café, sommes occupés à travailler ; et nos voitures bien garées, nos maisons construites avec soin.
Mais voilà, notre planète vit sa propre vie. Et il semble parfois que la Terre a tout simplement envie de se gratter le dos".
Veranika Chyhir
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