Montagne Pelée : « Il est temps de tester le plan Orsec Volcan », alerte Albéric Marcelin
Alors que l’activité sismique atteint des niveaux inédits sous la Montagne Pelée, pour Albéric Marcelin, président de l’Université populaire de la prévention, il est temps de tester le plan Orsec Volcan et d’effectuer un exercice d’évacuation grandeur nature.
L’activité sismique atteint un niveau inédit sous la Montagne Pelée.
Plus de 4 000 secousses ont, en effet, été enregistrées en septembre, contre une trentaine habituellement.
Le volcan reste sous « surveillance renforcée » alors que ce regain d’activité ravive les inquiétudes sur la préparation du territoire en cas d’éruption.
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Plan Orsec Volcan
Un an après la validation par la préfecture d’un programme de jumelage entre les communes du Nord et du Sud, dans le cadre du plan ORSEC Volcan, la question de son application reste entière.
Ce dispositif départemental ORSEC, déclenché par le préfet, vise à organiser et coordonner l’évacuation des populations en cas d’éruption de la Montagne Pelée.
« Tester réellement le dispositif »
Pour Albéric Marcelin, président de l’Université populaire de la prévention, il est urgent que les décideurs et la population s’en emparent.
Il appelle donc à activer ce jumelage prévu entre les 12 communes du Nord et les 12 communes d’accueil du Sud pour tester réellement le dispositif et préparer la Martinique à un éventuel scénario de crise.
On constate que les autorités n'envisagent pas tout de suite le déclenchement de la vigilance orange. Mais pour nous, on est en vigilance jaune plus, plus, plus. Alors, quand je dis ça, c'est simplement pour rappeler encore une fois qu'il y a un plan ORSEC, qu'il faut que les 12 communes du Nord commencent véritablement le jumelage avec les communes du Sud, parce que les déplacements de population, c'est sujet à d'immenses problèmes qu'on ne peut pas imaginer encore aujourd'hui. Les exercices permettent de vérifier comment va fonctionner le plan ORSEC et de cibler les points de force et les points de faiblesse pour que, dans l’éventualité du déplacement massif de population, les choses se passent au mieux. Alors, on a déjà eu l'expérience de Saint-Vincent. Il y a deux ans et demi, ça a été un chaos pour eux, parce qu'ils étaient en jaune. Ils n'ont même pas eu le temps de passer à l'orange. Ils ont fait simplement du jaune vers le rouge, avec 10 000 problèmes qu'on a pu imaginer.
Un exercice grandeur nature
Le dernier plan Orsec date de 2022. Albéric Marcelin, y avait participé. Il était dans un convoi d’évacuation du Lorrain vers le François. Il demande qu’un exercice soit mené pour décembre.
Il n'y avait pas beaucoup de Lorrinois, il n'y avait pas beaucoup de gens volontaires. Ça, c'est le premier volet qu'il nous faut régler très rapidement. Et deuxièmement, il y a eu le Lorrain vers le François et le Morne-Vert vers les Anses-d’Arlet. Cela ne fait que 4 communes sur les 24 qui sont censées justement participer à ce type d'exercice. Nous, ce qu'on souhaite surtout, c'est que le président de l'association des maires fasse bouger les maires des 24 communes concernées pour que d'ici au 31 décembre, dans exactement 3 mois, les 24 communes de Martinique soient en exercice et qu’on tienne compte de ce qui s'est passé en Guadeloupe en 1976, quand la Soufrière s'est réveillée. On a dû déplacer 75 000 personnes de la Basse-Terre vers la Grande-Terre. Les gens étaient persuadés qu'ils étaient partis pour une semaine ou deux semaines. Ils étaient partis pour six mois. C'est un sujet extrêmement sensible. Et c'est pour ça que nous, on a pris l'initiative, au centre de découverte des sciences de la Terre, de présenter le plan ORSEC pour les gens du Nord Caraïbe notamment, parce que le papier, pour nous aujourd’hui, est dans les tiroirs. Or il faut faire vivre l’ensemble des éléments du plan Orsec Volcan pour la Martinique.
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