Houle : le littoral caraïbe encore trempé par la houle ce mardi matin
La côte caraïbe panse ses plaies ce mardi matin. La houle provoquée par Béryl a surpris les autorités locales même si l'île était en vigilance orange pour vagues submersion. À Fort-de-France, trois familles ont dû être relogées.
De Sainte-Luce au Prêcheur, la houle du puissant ouragan Béryl a déferlé sur la côte caraïbe de la Martinique. Le mer a envahi les terres à plusieurs endroits. Au Carbet, les plages de la communes ont encore une fois été prise d'assaut par les vagues. Les restaurateurs installés sur le littoral ont vu leur outil de travail endommagé.
Jean-Claude Ecanville, maire du Carbet, fait le point sur la situation dans sa commune
Du côté de la plage, beaucoup de restaurateurs sont en grande difficulté. La commune devra être à leur écoute. La RN2 a été bouchée avec du sable et des roches. Nos équipes sont déjà à pied d'oeuvre
Une déviation a été mise en place par la RD62 par le lotissement Les Fromagers au quartier Beauregard.
Sur la portion de la RN2 qui passe par Bellefontaine, les chauffeurs routiers ont également signalé la présence de pierres et de sable. La circulation est aussi difficile sur la RD10 à Pointe Lamarre au Prêcheur. "La route est praticable avec précaution en raison de la présence de terre et de détritus sur la chaussée", précise la CTM.
Le bord de mer foyalais submergé
À Fort-de-France, un voilier échoué sur la plage de la Française rappelle que la nuit a été agitée. L'eau est encore présente dans les rues du bord de mer du centre-ville.
Steeve Moreau, adjoint au maire à la sécurité, dresse le bilan de la nuit
Les choses reviennent au calme mais la nuit a été terrible. Trois familles ont été déplacées à la Pointe des Nègres. Des commerces ont été touchés au centre-ville. L'eau montait à hauteur des genoux. Nous avons des canalisations qui ont été très vite bloquées. Une situation comme celle là nous ne l'avons pas connu. La mer a été très forte. C'est la première fois qu'on vivait une situation comme celle là. Je n'avais jamais vu la mer aussi forte sur le littoral. Des vagues qui fracassaient tout. Depuis 20 heures, on avait les premiers signes et puis la mer s'est déchainée d'un coup. Il y a eu un début d'incendie au centre-ville à cause de l'électricité.
La houle jusqu'au bout de la nuit
À Sainte-Luce, touchée dès le début de la journée par les premiers effets de Béryl, la mer a continué à se déchaîner jusqu'à tard dans la nuit. Les agents municipaux sont sur le terrain ce mardi matin indique Nicaise Monrose, le maire lucéen.
Nous avons des dégât d'habitude mais là, la hauteur de la houle nous a surpris. Nous avions averti les pêcheurs et les commerçants mais même à 200 kilomètres nous avons ressenti les effets de la houle. C'était inhabituel par rapport à la hauteur de la mer. La rue du bord de mer et la rue centrale de la commune sont particulièrement touchées. Certains sinistrés se sont relogés chez de la famille. Nous avons un bord de mer qui devra vite se reconstituer
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À Schoelcher aussi, la houle a causé quelques dégâts. Ce mardi matin, le bourg de la commune est fermé. Toute la route du bord de mer est recouverte d'une épaisse couche sableuse. Les salariés des restaurants sont à pied d'oeuvre pour évacuer les déchets et retirer le sable. Heureusement, l'eau n'est pas rentrée dans les commerces.
La place du bourg est, elle aussi, recouverte de sable et de pierres. Le ponton a beaucoup souffert, les vagues ont soulevé plusieurs planches. Les agents techniques de la ville sont tous mobilisés.
À l'Anse Madame, près du centre nautique, les enfants des activités nautiques ont prêté main-forte pour nettoyer la plage.
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