Eruption à Saint-Vincent : la surveillance des retombées de cendres est renforcée en Martinique
Suite à l'éruption volcanique de la Soufrière à Saint-Vincent, de légères retombées de cendre ont été constatées en Martinique ces derniers jours, et pourraient davantage concerner l'île prochainement. Madininair renforce donc particulièrement sa surveillance sur cet événement.
Surveillance renforcée
Selon Madinair, les modèles de dispersion des panaches de cendres semblent montrer des retombées potentielles sur la Martinique, notamment sur le sud de l'île. Ainsi, pour évaluer l’impact sur la qualité de l’air et aider si besoin à la mise en œuvre de mesures sanitaires adaptées, Madininair met en place, en collaboration avec Météo France, l’Observatoire Volcanologique et Sismologique de Martinique de l’Institut de Physique du Globe de Paris et l’Agence Régionale de Santé, un suivi spécifique des polluants traceurs d’une activité volcanique.
Ce dispositif renforcé a débuté le 14 avril et restera en vigueur jusqu’à la fin de l’évènement :
Madininair renforce donc sa surveillance sur 2 familles de polluants réglementés dans l’air ambiant, retenus comme traceur de l’activité volcanique : les particules fines inférieures à 10 et 2,5 micromètres (PM10 et PM2,5) et les composés soufrés (dioxyde de soufre SO2 et hydrogène sulfuré H2S)
En effet, les cendres sont constituées majoritairement de particules dites « grossières » dont le diamètre est compris entre 100-10 micromètres, dont l’effet sur la santé est limité. Toutefois, une partie de ces cendres peut être des particules inférieures à 10 micromètres de diamètre pouvant s’infiltrer profondément dans le système respiratoire et accentuant l’impact sanitaire. Des composés soufrés dont le dioxyde de soufre SO2 et l’hydrogène sulfuré H2S sont également émis lors d’une éruption volcanique.
Un suivi renforcé de ces polluants pour évaluer l’influence potentielle du volcan de Saint Vincent sur la qualité de l’air de la Martinique, est donc mis en œuvre.
Des dispositifs de suivi
Pour réaliser ce suivi, Madininair s’appuie sur des mesures en continu et en temps réel des particules fines réalisées par 8 stations fixes réparties sur la Martinique, dont la station « Morne Pavillon » de Sainte-Luce, dont l’analyse des profils de concentrations peut qualifier l’influence volcanique. Un micro capteur est également installé à Sainte-Luce, permettant le suivi des concentrations en hydrogène sulfuré H2S. Enfin, des prélèvements de particules sont effectués sur filtres pour aider à en qualifier la source. Puis une analyse en laboratoire précisera la composition chimique des particules.
Un bulletin quotidien
Par ailleurs, Madininair met en œuvre une communication spécifique sur l’impact de l’éruption du volcan sur la qualité de l’air, en publiant sur son site internet jusqu’à la fin du phénomène, un bulletin quotidien de suivi des polluants traceurs.
Cette communication a pour objectif d’apporter des informations claires sur l’impact de l’éruption sur la qualité de l’air en Martinique et d’apporter des précisions vis-à-vis des autres sources de pollution de l’air que la Martinique connait actuellement et qui sont à l’origine de polluants similaires : brume de sable et algues sargasses.
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