Rencontre écourtée entre le RPPRAC et Serge Letchimy
Mobilisé à la CTM ce vendredi matin, le RPPRAC a été reçu par le président du conseil exécutif. Un échange qui a tourné court.
Pas de blocage de grandes surfaces ce vendredi pour le RPPRAC. L'association qui mène une mobilisation contre la vie chère en Martinique depuis le 1er septembre a mis le cap sur la CTM à Plateau Roy.
Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées dans la hall de l'hôtel territorial ce matin. Il s'agissait pour la direction du RPPRAC d'obtenir un entretien avec Serge Letchimy, le président du conseil exécutif de la CTM.
Aude Goussard, trésorière du RPPRAC, s'est confiée sur les intentions de l'association avant la rencontre :
Nous sommes à la CTM parce que nous estimons que c'est un problème qui concerne la classe politique dans son ensemble. La CTM étant la première collectivité de l'île, c'est normal que nous y allions pour voir s'il est possible de raisonner les uns et les autres pour trouver une issue
Échange court mais intense
Une délégation de 6 personnes a été reçue un peu avant 11 heures par Serge Letchimy et Alexandre Ventadour, le président de la commission attractivité économique de l'assemblée de Martinique.
L'échange a été de courte de durée. S'il a accepté que les discussions préliminaires puissent être filmées en direct, le chef de l'exécutif local a refusé la diffusion de l'ensemble des débats.
Le président du RPPRAC, Rodigue Petitot, dans sa volonté d'exclure le préfet des échanges, a demandé à Serge Letchimy s'il était en mesure d'organiser la table ronde autour de la vie chère. Une requête qui n'a pas trouvé d'écho chez ce dernier, mettant un terme à un échange court mais tendu :
Serge Letchimy a expliqué qu'il ne pouvait pas s'écarter de la République.
C'est normal qu'on puisse recevoir l'association qui mène un combat légitime d'autant plus que nous sommes très engagés dans la bataille à notre niveau. C'est un enjeu politique, économique et sociale. C'est la lutte contre l'économie d'importation massive. Il faut trouver des solutions. Il faut que l'Etat prenne ses responsabilités sur la TVA, contraindre sur le plan des marges. Maintenant nous ne partageons pas toujours les mêmes méthodes. Je suis autonomiste. Je ne peux pas écarter la République de la discussion. Les outils fiscaux sont votés à Paris. Nous sommes dans la négociation
Les membres du RPPRAC ont ensuite repris la route du marché de gros de Dillon où ils se regroupent quotidiennement.
Nuit chaude, condamnation du préfet
Les incidents survenus hier soir à Sainte-Thérèse font une nouvelle fois l'objet d'une condamnation par le préfet.
Interrogé sur ce sujet, Rodrigue Petitot, le président du RPPRAC, a déploré cette situation sans la condamner. Il a par ailleurs pointé du doigt l'intervention des forces de l'ordre mercredi après-midi à Carrefour Dillon.
Ils savent très bien ce qui se passe quand ils font la forte de tête. Ils ont quand même la même technique pour discréditer le combat et la cause. C'est leur but de laisser les choses dégénérer pour que le public soit fixé sur les violences et les exactions plutôt que d'être fixé sur le réel problème qu'est la vie chère. On est venu imposer et arracher des solutions pour régler la vie chère. Je condamne ce qui s'est passé à Carrefour Dillon. Les familles ont été gazées. Je condamne le fait de mettre des agents qui gagnent leur pain face au peuple. Je condamne ceux qui sont au sommet et qui s'amusent de cette situation. Je déplore que le peuple ait à manifester sa colère comme ça
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