Vie chère : le RPPRAC quitte à nouveau la table des négociations
La deuxième table ronde sur la vie chère en Martinique se poursuit en préfecture en l'absence des membres du RPPRAC qui ont quitté une nouvelle fois la table des négociations. Face au refus du préfet de diffuser en direct les échanges, Rodrigue Petitot annonce un durcissement du mouvement.
À l'heure au rendez-vous fixé par le préfet, Rodrigue Petitot, président du RPPRAC, Gladys Roger, la secrétaire et Aude Goussard, la trésorière ont quitté la table ronde sur la vie chère quelques minutes après le coup d'envoi des échanges.
Rodrigue Petitot a interrompu le représentant de l'Etat, dès l'ouverture de réunion. À nouveau, il a réclamé de filmer les échanges en direct. Une possibilité que le préfet a une nouvelle fois écartée, insistant sur le besoin de sérénité des débats qui seraient troublés par une captation en live.
Le président du RPPRAC (Rassemblement pour la Protection des Peuples et des Ressources et Afro-Caribéens) a alors invectivé le préfet lui disant qu'il était « sourd à ce que le peuple réclame ». « C'est une insulte, vous avez craché au visage du peuple ».
« Le linge sale se lave en famille »
À la sortie de la préfecture, les trois représentants de l'association ont redit leur détermination, à durcir le mouvement. Nous sommes prêts à aller, là où personne n'a osé aller », a insisté Rodrigue Petitot.
Et d'ajouter que, pour lui, le préfet « n'a pas sa place à la table des négociations ». « Il n'est pas Martiniquais, il est de passage, le linge sale se lave en famille ».
À l'extérieur, plusieurs dizaines de militants ont accueilli leurs représentants, au son des tambours et des conques de lambi. Rendez-vous a été donné au marché de Dillon.
La table ronde, elle, se poursuit, dans la grande salle de la préfecture, placée sous bonne garde de gendarmerie.
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