Les dirigeants de la SAUR convoqués au conseil communautaire de CAP Nord pour s'expliquer sur les manques d'eau

Dès l’ouverture de séance, le président de Cap Nord, Bruno Nestor Azérot, a posé le cadre. Face aux 36 élus du conseil, les responsables de la SAUR étaient appelés à répondre des coupures d’eau à répétition sur le territoire.


Absence remarquée : celle du directeur de la SAUR Martinique, Maxence Mirabeau, mais qui n’a pas surpris le président, même s’il l’a regrettée. Ce sont donc Fabrice Hazard, directeur régional, et Willy Latchman, directeur Antilles-Guyane, qui ont dû s’expliquer.

Dans une atmosphère globalement calme, même si parfois tendue, Fabrice Hazard est revenu sur l’origine du conflit : le versement d’une prime. Il a toutefois insisté : les coupures ne sont pas seulement liées à la grève, mais à d’autres difficultés. Une médiation est en cours et, selon lui, tout est mis en œuvre pour rétablir le service rapidement.

Les élus demandent un geste social

Les élus ont pris tour à tour la parole. Certains, comme Stéphane Lordelot, ont soutenu l’idée d’un geste commercial, tout en réclamant un véritable « geste social » : offrir un mètre cube d’eau aux foyers touchés. D’autres, comme Thierry Maréchal, ont dénoncé des factures exorbitantes et un manque de communication. Des maires comme Gilbert Couturier et Jean-Marc Bocquet ont souligné les conséquences dans leurs communes : entreprises en difficulté, habitants excédés, voire actions en justice.

À leurs côtés, représentants syndicaux de la SAUR et le comité citoyen Sud ont rappelé leurs revendications. Ce même comité a mentionné que les problématiques de coupures concernent également le Sud et a ainsi demandé une indemnisation pour la population, contrainte d’acheter de l’eau en bouteille.

Si les échanges n’ont pas manqué de piques, le ton est resté maîtrisé. Tous semblent vouloir sortir de l’impasse. Le président de Cap Nord, lui, espère voir l’eau couler de nouveau dans les robinets d’ici ce week-end.