CTM 2021 : six candidats déclarés et des prétendants de moins en moins discrets

Dans la liste des candidats déclarés, on trouve Béatrice Bellay. La patronne des socialistes s’est en effet lancée dans la bataille. D’autres candidats se dévoilent depuis quelques jour. Max Orville, qui a longtemps tenté l’aventure municipale à Case-Pilote puis à Schoelcher s'est remis en selle pour la CTM. 

Philippe Jock qui a déclaré sa candidature sur RCI. Le président de la CCIM veut mettre, entre autres, son expérience d’expert-comptable et son réseau à la disposition de la CTM. Il serait, à ses dires, riche du soutien du maire du Robert, lequel est peut- être en froid avec Serge Letchimy depuis l'élection de Nestor Azerot à Cap Nord. Philippe Jock travaille également avec Daniel Chomet qui depuis sa rupture avec le PPM et sa distance prise avec Serge Letchimy, cherche à tout prix une rampe de lancement.  

De son côté, Philippe Petit n’a pas abandonné, en tout cas pas cette année. Avant de se lancer, il a commencé par réorganiser son équipe, laquelle est devenue pour l’occasion, l’Union des démocrates et écologistes. On peut aussi signaler la candidature de Daniel Robin  qui propose  un  "Chemin d’avenir" pour la Martinique et déclare disposer d’un projet  global pour rassembler les Martiniquais.

Quid de Catherine Conconne ?

Comme d’autres prétendants, la sénatrice anime des réunions aux quatre coins de l’île. Elle va à la rencontre d’élus dans les mairies, de chefs d’entreprises. Elle explique qu’elle est très sollicitée, y compris au sein même du PPM, mais qu’elle poursuit la réflexion.

Catherine Conconne n’a pas encore confirmé publiquement une éventuelle candidature. Certains observateurs se demandent aujourd’hui ce qui la retient, ou ce qui pourrait caractériser ses hésitations, car elle se prépare depuis au moins trois ans à en croire des membres de son équipe. Il faut dire qu’une telle candidature la mettrait en confrontation directe avec Serge Letchimy, ce qui ferait sans doute Césaire se retourner dans sa tombe.

Yann Monplaisir laboure lui aussi le terrain. L’expérience du Gran Sanblé ayant échoué, le leader de Ba Péyi-a an chans reste néanmoins convaincu qu’il peut encore trouver des partenaires pour enfoncer une porte à la CTM et gagner.

Et du côté de Les Républicains ?

Ils ne se sont pas encore vraiment positionnés mais ne cachent pas non plus l’idée d’un partenariat pour aller à la bataille. Parce qu’ils veulent absolument être présent en juin. De nouveaux maires comme Jean François Beaunol, le maire de Rivière Pilote éthiquetté à droite, tentent de bâtir un groupe, de construire une équipe.

On se souvient tous de  ce mouvement qui s’est amorcé autour de Jenny Dulys au Morne-Rouge et d’acteurs économiques pour créer une force et préparer la Martinique de demain.

C’est dans une démarche similaire que s’inscrit "Péyi-a" avec Jean Philippe Nilor et Marcelin Nadeau. Ce mouvement s’est déjà associé au RDM en attendant de trouver d’autres partenaires pour gagner.

Serge Letchimy est aussi sur le terrain

Et puis sur l'échiquier politique, tout le monde garde un oeil sur Serge Letchimy, le PPM et ses alliés. Serge Letchimy reste aujourd’hui l’adversaire le plus menaçant pour AMJ. Comme les autres prétendants, le président du PPM anime des réunions. 

Ceux qui travaillent avec lui disent qu’il s’est mis à l’écoute sur le terrain pour identifier attentes et espoirs. Certains de ses adversaires disent que le PPM est lâché, voir mort, que Fort-de-France serait en train d’abandonner le parti d’Aimé Césaire qui perd selon eux de plus en plus de voix dans la capitale.

Des arguments que semblent vouloir balayer les balisiers. Les militants disent être sereins et attendent que l’équipe autour du député de Fort-de-France le pousse justement à se déclarer très vite pour clarifier le débat.