Rodrigue Petitot condamné à 12 mois de prison sous bracelet électronique
Douze mois de prison ferme aménagés sous bracelet électronique. C’est la peine infligée ce jeudi (21 août) à Rodrigue Petitot suite à son intrusion à la résidence préfectorale en novembre 2024.
La sentence est tombée ce jeudi matin (21 août), dans le procès en appel de Rodrigue Petitot, poursuivi à l’origine pour des faits de violation de domicile à la résidence préfectorale le 11 novembre 2024.
Les faits de « violences volontaires avec incapacité » ont été requalifiés en « violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique sans avoir entraîné d’incapacité ».
Bracelet électronique
La peine prononcée en première instance est confirmée partiellement : 12 mois avec sursis commuée en 12 mois de prison ferme, aménageables ab initio (dans les 5 jours ils ont obligation de lui poser un bracelet électronique pour effectuer sa peine de détention à domicile).
La décision intervient alors que les membres du Rassemblement pour la Protection des Peuples et des Ressources Afro-Caribéens (RPPRAC) ont entamé leur Matinik Tour pour aller à la rencontre de la population.
« Une injustice totale »
Rodrigue Petitot dénonce une injustice.
Je n'en démords pas que c'est une injustice totale puisque nous avons les vidéos, nous avons les audios. Ça a été produit ou reproduit. Surtout qu'en première instance, le juge a été clément. Il a compris les circonstances. Il m'a condamné une peine de douze mois de sursis. S'il m'a condamné à du sursis, c'est qu'il estimait qu'il n'y avait aucune raison que je sois condamné à du ferme. Aujourd'hui, on va me dire hasard du calendrier, mais je ne crois pas au hasard. On a Retailleau qui avait, depuis la France hexagonale, ordonné ma judiciarisation, ça ne s'est pas fait tarder. Ils me diront qu'à son arrivée aujourd'hui, c'est un hasard si je suis condamné à douze mois de prison ferme. Pour des faits, on le sait très bien, qui sont inexistants dans leur substance, puisque les vidéos, et dont la vidéo de la préfecture, leur propre audio, explique qu'un des policiers m'invite à rentrer, accepte que je rentre et que je n'ai nullement porté atteinte à la résidence du préfet, puisque je ne suis pas rentré à l'intérieur de chez lui.
A noter que certaines réquisitions n'ont pas été retenues comme l’inéligibilité ou l’affichage de la condamnation en mairie et en préfecture.
Un éventuel recours
Les avocats de Rodrigue Petitot réfléchissent à un éventuel recours, comme l’explique Maître Max Bellemare.
Nous sommes trois avocats. Nous devons nous entretenir avec M. Petitot afin de décider si on va se pourvoir en cassation, des suites éventuelles qu'on va donner. Il a été condamné à 12 mois de prison ferme aménagés avec un bracelet. Le bracelet, c'est de la détention, c'est de la privation de liberté. Vous n'avez pas la possibilité de sortir de chez vous, vous n'avez pas la possibilité d'avoir une vie comme vous devriez l'avoir. Sous surveillance électronique, ça reste de la détention. C’est quelque chose de relativement contraignant.
Maître Bellemare précise que d’autres décisions concernant Rodrigue Petitot (notamment son appel à la rébellion à la suite de l’arrestation d’Hervé Pinto) doivent être rendues ce lundi 25 août au tribunal correctionnel de Fort-de-France et qu’en fonction, ils trancheront sur la question d’un recours.
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