Procès de Charley Cazal : les victimes témoignent de l'emprise de l'accusé
Ce lundi 7 avril 2025 a débuté le procès du chanteur Charley Cazal , plus connu par sous le surnom « MOB ». Il est poursuivi pour une vingtaine de viols et d’agressions sexuelles. Sur les 11 plaignantes, trois femmes, dont celle à l’initiative de l'enquête, ont pu livrer leurs témoignages.
Dans une ambiance lourde, les trois femmes ont raconté, parfois difficilement, les abus dont elles ont été victimes. Toutes décrivent comment l'homme bienveillant et gentil de la rencontre s'est changé en un homme violent et manipulateur, une fois rentré dans leurs vies.
Emprise et actes forcés
La première victime à témoigner raconte les menaces et les actes sexuels forcés. Elle dira son sentiment de honte ainsi que les conséquences graves sur sa santé mentale.
Après s’être livrée, elle quittera la salle en pleurs. Même ambiance pour la seconde victime, âgée de 19 ans au moment des faits. Le piège de l’emprise s’est refermé sur elle.
Elle n’avait pas le droit de parler à d’autres hommes. Le témoignage de la 3e victime ne sera guère différent de celui des deux premières.
Libérer la parole
Pour les soutenir dans cet exercice difficile, les plaignantes ont pu compter sur plusieurs associations féministes venues leur apporter la sécurité nécessaire pour se livrer.
Parmi elles, Culture Égalité qui milite pour briser le silence et faire cesser les crimes sexuels comme l’explique George Arnaud, sa fondatrice.
Nous sommes là pour protéger les femmes. Nous ne sommes pas des proies. Nous ne sommes pas à disposition de ces messieurs. Nous parlons aux femmes qui sont là, mais à toutes celles qui n’ont pas encore libéré leur parole, à toutes les éventuelles victimes. Il faut que ces hommes aient peur de nous, peur de la justice. C’est pour cela que nous appelons le plus grand nombre à nous rejoindre pour dénoncer ces crimes haut et fort.
De son côté, l’accusé dit ne pas se souvenir de toutes ces agressions, la faute à « un joint black », entendez un joint dans lequel une autre substance a été glissée. Depuis il dit vivre des pertes de mémoire et entendre des voix.
L’avocat de la Défense a demandé une nouvelle expertise afin de savoir si l’antipsychotique qui lui est prescrit l’empêche de répondre de ses actes en toute conscience.
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