Neuf Cadets de la République et dix policiers adjoints intègrent la police nationale en Martinique

La matinée a été un grand moment moment pour plusieurs jeunes Martiniquais. Ce vendredi 30 août a marqué la cérémonie de sortie officielle de neuf cadets de la République et dix jeunes policiers adjoints. Tous ont été récompensés de leurs efforts.

9 Cadets de la République

Concernant la 19ème promotion des Cadets de la République, ils étaient onze à commencer la formation de 12 mois et neuf à la terminer. Parmi eux, on compte sept femmes et deux hommes. 

Après un BTS et une licence d’anglais, Laïssa Legros, Major de cette promotion des policiers adjoints, a réussi à trouver sa voie.

Après mes études, je me suis tournée vers l'institution policière et j’ai découvert que j’avais des valeurs communes avec l'institution. Puis après, j'ai vu qu'il y avait aussi le concours de Gardien de la Paix. Je me suis dit: Je vais faire deux en un et je vais commencer la formation de Cadets de la République. Maintenant je sais que ce que je fais me plaît.

Elle a choisi d'être affectée au commissariat de police du Lamentin et prendra ses fonctions à compter du 2 septembre prochain.

Un dispositif accessible

Pour participer à la formation des Cadets , aucun diplôme n’est exigé. Il faut être de nationalité française et âgé de 18 à moins de 30 ans. Les candidats peuvent choisir le ou les départements dans lesquels ils souhaitent exercer leurs fonctions.

Selon le commandant André Archange, chef du service et commandant divisionnaire du STRF (Service Territorial au Recrutement et à la Formation de la Martinique), la formation est accessible malgré les difficultés scolaires que peuvent rencontrer certains jeunes.

D'un côté, vous avez des jeunes qui ont un cursus scolaire “normal”. D’un autre côté, vous avez des jeunes qui n’ont pas forcément le bac. Certains ont eu des difficultés scolaires, mais grâce à ce dispositif, les cadets peuvent intégrer la police.

Âgés en moyenne de 22 ans, quatre des cadets de la République ont également réussi au concours de gardien de la paix.

10 policiers-adjoints

Du côté des policiers-adjoints, la cérémonie ponctue 4 mois de formation pour les jeunes de cette 146e promotion. Parmi les promus, on compte cinq femmes et cinq hommes, d'une moyenne d'âge de 22 ans.

Cette envie d'être policière m'est venue de ma tante, car elle est chef à Paris. Lors des attentats de Charlie Hebdo, je vivais chez elle. J'ai vécu un petit peu son quotidien. Ça m'a tout de suite motivée. Je voulais être comme elle, un super-héros.

À 21 ans, Julia Bourdon, Major de cette 19e promotion, réalise un rêve d’enfant.

Cette envie d'être policière m'est venue de ma tante, car elle est chef à Paris. Lors des attentats de Charlie Hebdo, je vivais chez elle. J'ai vécu un petit peu son quotidien. Ça m'a tout de suite motivée. Je voulais être comme elle, un super-héros

La jeune femme va intégrer les effectifs de la police aux frontières (PAF).

Prêts à prendre leurs nouvelles fonctions

Ces jeunes diplômés ont reçu leur attestation de réussite en présence du commissaire divisionnaire William Lliso, directeur territorial de la Police nationale par intérim.

Selon lui, les nouvelles recrues sont prêtes à partir sur le terrain et à remplir leurs missions. Former la nouvelle génération aux différents métiers de la police est essentiel, selon le commissaire divisionnaire.

C'est important parce que c'est l'avenir. Il y a des centaines de métiers, et chacun des cadets et policiers adjoints a les opportunités, la volonté, et la ténacité pour trouver sa voie.

Même si certains partiront probablement dans l’Hexagone, le commissaire divisionnaire est convaincu qu’une majorité reviendra servir les effectifs de police de la Martinique.

Je leur ai dit : « Écoutez, peut-être que dans votre parcours professionnel, vous rejoindrez l'Hexagone, mais vous retournerez à un moment donné en Martinique avec de la volonté. Et pour cela, effectivement, vous serez des ambassadeurs de la police nationale auprès de la société »