Meurtre de Maurice Euloga : l'accusé en larmes à la barre

Par 03/12/2014 - 07:26 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:42

La dernière session de l’année 2014 de la cour d’assises de Fort-de-France s’est ouverte hier mardi avec le dossier du meurtre de Maurice Euloga. Cet ancien animateur de télé et de radio âgé de 52 ans avait mortellement été blessé le 5 mars 2013 au Lamentin. Christian Néret, un retraité âgé aujourd'hui de 65 ans a été entendu sur les faits. Il n’aura finalement pas réussi à éclairer la cour sur les circonstances de ce drame.

    Meurtre de Maurice Euloga : l'accusé en larmes à la barre
C’est un homme diminué et sur béquille qui s’est avancé à la barre mardi 2 décembre 2014. Victime d’une chute en prison, c’est assis que Christian Néret a été auditionné par la cour. Durant un peu moins d’une heure, il va tenter de raconter comment cette altercation a débuté. Une affaire de domino, suivie de provocation... Puis les choses qui dégénèrent rapidement. {"Maurice Euloga était coutumier des faits"} diront certains témoins, {"c’était un taquin mais pas un violent"}. Tout le contraire de Christian Nérêt qui avouera être colérique. Ce 5 mars 2013, ses nerfs ont lâché. Fatigué des insultes sur lui et sa famille, il confirme être allé chercher un couteau dans sa voiture. Malgré l’intervention du propriétaire du bar, le drame arrive. Après une chute des 3 protagonistes, deux vont se relever : Maurice Euloga lui restera au sol, dans une flaque de sang. Un coup porté avec force qui va sectionner une côte et dont l’accusé ne se souvient pas. Il va même élaborer plusieurs thèses. Mais Présidente de la cour va lui rappeler qu’il avait avoué avoir porté le coup de couteau. {"Pourquoi ne reconnaissez vous pas votre geste"}, lui demande-t-elle ? A ce moment, Christian Néret craque, refusant de répondre à toute autre question, il va s’excuser auprès de la famille de la victime puis déclarer : {"je sais que j’ai une bêtise, c’est trop dur pour moi, je fais confiance en la justice et je vais assumer mes actes."} La fille de Maurice Euloga qui va s’exprimer au sujet de son père, lui dira au nom de sa famille, qu’ils acceptent ses excuses, mais que rien ne justifie que l’on tue quelqu'un pour des propos blessants. Aujourd’hui mercredi, suite de l’audience avec les auditions des experts psychiatres et psychologues. Suivront les réquisitions ainsi que les plaidoiries des deux parties. Le verdict est attendu dans l’après-midi.