Les travaux de rehaussement du Parquet à la cour d'appel de Martinique abandonnés
Les travaux de rehaussement du bureau du Parquet sont abandonnés à la cour d’appel. Mobilisés contre une différence de positionnement entre la défense et le ministère public, les avocats ont obtenu gain de cause.
L’ordre des avocats du barreau de Martinique « salue la posture d’apaisement » du président de la cour d’appel et du procureur général.
A la suite de la levée de boucliers déclenchée par l’annonce de travaux de rehaussement du bureau du Parquet, une réunion entre les représentants des robes noires et les chefs de cour a permis de trouver un terrain d’entente.
Les avocats protestaient contre les modifications envisagées sur le « positionnement physique dans les salles d’audience » entre la défense et le ministère public.
Au final, les travaux sont abandonnés et une nouvelle concertation est programmée pour la mi-août.
« La mobilisation suspendue »
En attendant la réunion du mois d’août, Pascaline Jean-Joseph, le bâtonnier élu délégué, salue cette première décision des chefs de cour et se félicite que la mobilisation du barreau ait été entendue, dans l’intérêt du justiciable.
C'est une décision d'apaisement et un retour à la discussion. On a eu l'assurance qu'aucun rehaussement ne sera fait, mais nous restons tout de même vigilants. La mobilisation est suspendue, mais pas arrêtée. La problématique vient du fait que ça nous a été imposé sans les discussions préalables et c'est pour ça qu'on a été vent debout contre cette décision. C'est important qu'il puisse y avoir des relations apaisées avec la magistrature. Ce ne sera certainement pas au détriment du justiciable martiniquais. Il ne s'agit pas uniquement d'une question architecturale, mais d’une question de principe. Dans la Martinique actuelle, vu les difficultés sociétales que nous connaissons, il ne serait pas normal qu'une architecture égalitaire, qui a été mis en place pour que le justiciable ait effectivement le sentiment que l'État, qui est représenté par le ministère public, soit plus entendu que son avocat qui le défend, soit remise en cause. Ça aurait été assez problématique. On est sur un pied d'égalité et c'est important que tout qui a été fait avant nous et tout ce que la Martinique a acquis, perdure.
« Décider en concertation »
Pascaline Jean-Joseph indique qu’un courrier a été fait pour « saluer le rapprochement et le retour au dialogue ».
C'est important qu'il puisse y avoir des relations apaisées avec la magistrature, ce ne sera certainement pas au détriment du justiciable martiniquais. Bien évidemment, des aménagements vont être faits dans cette salle d'audience. C'est nécessaire. Mais on salue cette proposition de réunion pour qu'on puisse ensemble décider en concertation, se parler, voir comment les choses peuvent être mises en place dans le respect des positions de chacun.
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