Les enquêteurs racontent la découverte du corps de Marion Génin

Roger Avril est toujours seul dans le box des accusés. Roger Hillaire pour sa part a de nouveau refusé d’assister au procès aujourd’hui.

Les enquêteurs ont longuement abordé la situation de la dépouille de Marion Génin.

Un moment très éprouvant auquel la famille de la victime a décidé de ne pas assister. C’est donc face à un banc des parties civiles désert que l’adjudant-chef Tayama a raconté étape par étape, comment le 28 septembre 2008, la dépouille de Marion Génin a été découverte sous les indications de Fabian Cherubin, l’un des prévenus.

Zone boisée

Photo aérienne à l’appui, la cour a donc observé d’abord la zone de Ravine Saint-Pierre, dans le secteur de Trois-Rivières à Sainte-Luce. Au départ du rond-point où la route nationale 5 croise la départementale 7, les jurés ont pu voir un sentier qui longe la route, et mène à une forêt, où le corps de Marion a été retrouvé.

À 900 mètres se trouvait l’un des campements, occupés par les quatre prévenus durant leur équipée meurtrière. Se trouvait également dans le secteur l’une des maisons qu’ils avaient cambriolées, occupés à l’époque par quatre femmes en vacances.

Le gendarme raconte qu'en s’approchant peu à peu du lieu où le corps a été découvert, on aperçoit une végétation très dense, beaucoup d’arbres, des herbes et des branches hautes, qui cache la vue du sol. Et là, dans la pénombre, une tache bleue apparaît. Il s'agit de la dépouille de Marion Génin, portant encore son jean.

Décomposition avancée

Le reste du corps est difficile à deviner au milieu des feuillages. "Il était dans un état de décomposition très avancé", a précisé le gendarme à la cour. L’enquêteur détaille les plaies sur le crâne, retrouvé à 15 centimètres du corps. Ses mains quant à elles sont liées dans le dos par des lacets vert fluo, récupérés sur ses chaussures. 

Un lien, situé à la base de la tête : les experts concluront qu’il a servi à bâillonner Marion Génin. Seul sur le banc des accusés, Roger Avril, l’un des quatre accusés, ne regardera aucune photo.

Selon les déclarations de Fabian Cherubin, rapportées hier par le directeur d’enquête : Marion Génin a été égorgée des deux côtés avant d’être achevée à l’aide d’une pierre. 

De multiples fractures au visage ont été signalées notamment ce matin par l’adjudant-chef Tayama. Des observations qui concordent avec les premières déclarations de Chérubin lors de son entrevue avec les gendarmes à Sainte-Lucie. Selon celui qui est toujours en fuite, c'est Dany Francis qui a égorgé l'opticienne tandis que Roger Hilaire l'aurait achevé à coups de pierre.

Des propos sur lesquels il est revenu par la suite.

Cet après-midi, la cour entend des témoins proches des accusés.