Le tribunal de Fort-de-France accorde 3 semaines à l’association Lasotè pour éviter la liquidation
Le tribunal mixte de commerce de Fort-de-France a décidé ce mardi d’accorder un délai supplémentaire à l’association Lasotè, en grande difficulté financière. Créée en 2008 pour préserver et transmettre des pratiques agricoles ancestrales, la structure joue désormais son avenir.
Lasotè traverse une situation critique. Le tribunal mixte de commerce de Fort-de-France a prononcé le renvoi du dossier, ce mardi 25 novembre, pour laisser une dernière chance à cette structure.
Son effectif est passé de 35 à 4 salariés et son endettement s’élève à 1,2 million d’euros.
L’association réclame par ailleurs 430 000 euros de subventions européennes à la Collectivité Territoriale de Martinique (FSE 2015-2017), une créance contestée par la CTM.
Placée en redressement judiciaire depuis le 24 juin, elle dispose désormais de trois semaines pour mobiliser des ressources et tenter d’éviter la liquidation.
Un soulagement pour l’association
Malgré la situation, la directrice Annick Jubenot ne perd pas espoir.
Merci déjà de nous avoir offert l'opportunité de pouvoir avoir le temps de récupérer certains documents. Là, très sincèrement, c'est un super challenge, mais nous sommes relativement heureux. On peut mettre en place un certain nombre de choses. Quand on est en redressement judiciaire et qu'on peut justifier d'un certain nombre de possibilités de créances qui peuvent entrer, il y a des opportunités d'organiser les choses. Ça permet que les choses se fassent de façon le plus honorable et le mieux possible.
Pour Gladys Saint-Clément, avocate de l’association, le tribunal a reconnu les efforts entrepris pour sauver la structure :
Il a maintenu la période d'observation jusqu'au 17 décembre pour pouvoir se positionner, à savoir si l'association Lasotè, sera en liquidation ou pas, ou si on maintient le redressement judiciaire. Il a accordé une chance à l'association pour pouvoir justifier de documents en sa faveur qui justifierait notamment le recouvrement de certaines créances, puisqu'on attend bien évidemment des créances, le recouvrement de créances, pour pouvoir palier à certaines charges qui sont assez lourdes. Et donc, le tribunal a décidé de nous permettre d'obtenir un délai supplémentaire pour réunir tous ces éléments.
Ce sursis pourrait permettre à l’association de récupérer une partie des fonds réclamés à la CTM pour espérer continuer son activité.
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