Aux assises, un procès pour meurtre relance la question des armes de guerre aux Antilles

Deuxième jour du procès en appel de Félix Xavier, dit « Baloo », ce mercredi (8 octobre), devant la cour d’assises de Fort-de-France.

L’homme est jugé pour meurtre et possession illégale d’arme à feu, dans une affaire survenue en octobre 2017 dans le quartier de la Pointe des Carrières, à Fort-de-France.

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Après les auditions des enquêteurs hier, la cour a entendu aujourd’hui l’expert balistique, venu livrer son analyse sur les faits.

Pistolet mitrailleur

Selon les conclusions de l’expert balistique, l’arme du crime est un pistolet mitrailleur Ingram Mac 10, une arme de catégorie A, donc interdite à la vente et à l’acquisition.

De plus, l’expert a révélé que cette même arme avait déjà été utilisée dans deux autres affaires, l’une en 2011 et l’autre en 2017.

« C’est une arme assez répandue aux Antilles, a-t-il précisé. On estime qu’il y en a à peu près une dizaine qui circulent ici, c’est énorme. »

L’expert a également confirmé que l’arme du crime correspond à celle que tient l’accusé sur une photo retrouvée dans son téléphone.

Au cours de cette présentation, plusieurs clichés montrant le bébé de l’accusé posant avec des armes ont également été projetés dans la salle d’audience, suscitant une vive émotion.

« Des amis peu recommandable »

Puis, l’ancienne compagne de l’accusé et mère de ses enfants a été appelée à témoigner.

Visiblement émue, elle a décrit un homme attentionné, « toujours présent pour elle et pour les enfants ».

Toutefois, elle a confié à la juge avoir peur pour sa vie et celle de ses enfants, expliquant que l’accusé « a des amis peu recommandables ».

Elle a affirmé que le soir des faits, l’accusé était avec elle, toute la nuit, et a confirmé avoir été victime d’un cambriolage peu de temps avant le meurtre

Ce mercredi après-midi, l’audience se poursuit avec, notamment, l’audition de Félix Xavier.