Alfred Marie-Jeanne réagit
L'ancien député Alfred Marie-Jeanne, poursuivi pour des omissions dans sa déclaration de patrimoine effectuée fin 2016 devant la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique, obligatoire pour les élus. Le procès de l'ex Président du Conseil exécutif de la CTM se tenait, mercredi, devant le Tribunal correctionnel de Paris.
Les réquisitions du Procureur de la République sont lourdes: 3 mois de prison avec sursis, 10000 euros d'amende et 2 ans d'inéligibilité.
Dans un communiqué, Alfred Marie-Jeanne s'est défendu ce jeudi et a souhaité précisé quelques informations.
Il rappelle en effet que, depuis son élection de député en 1997, il a toujours fait déclarations de patrimoine, imposées par la loi.
Il explique également qu'à la fin de l'année 2016, son activité de Président du Conseil exécutif de la CTM a retenu toute son attention et que la déclaration en cause a été faite en son nom, par internet, de façon incomplète. Cependant, Alfred Marie-Jeanne se défend de l'avoir corrigé le 7 janvier 2017, toujours sur internet.
L'ancien député se défend également que l'enquête menée suite à ces erreurs, n'a révélé aucune anomalie sur ses comptes bancaires et que ses revenus étaient régulièrement déclarés.
La procédure avait alors suivi son cours et le paiement d'une amende de 2500 euros avait été proposé à l'intéressé, dans le cadre d'une composition pénale. En effet, l'enquête avait conclu que :
"Les faits révélés par la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique semblent matériellement constitués. Toutefois, les différentes auditions recueillies au service semblent pouvoir mettre en évidence que le mis en cause, Alfred Marie-Jeanne, aurait plus été desservi par un concours de circonstances et un enchaînement de situations, que par une mauvaise volonté visant à se soustraire à ses obligations de parlementaire".
Pour rappel, la composition pénale est une procédure réservée aux infractions considérées comme de faible gravité.
C'est pourquoi Alfred Marie-Jeanne a refusé de la payer, dit-il, ne se considérant pas coupable.
Il explique également qu'il n'a pas pu se rendre à l'audience de ce mercredi mais qu'il n'a pas, non plus, voulu retarder le cours de la justice.
La fin du communiqué du leader du MIM (Mouvement Indépendantiste Martiniquais) précise que ce dernier compte sur la compréhension du Tribunal tout en restant serein.
En outre, le candidat aux prochaines élections législatives dans le Sud de l'île se réserve le droit de poursuivre devant les juridictions compétentes, quiconque chercherait à nuire à son image et à sa réputation.
La décision du Tribunal correctionnel de Paris a été mise en délibérée au 5 avril.
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