Un suicide tous les 10 jours en Martinique
Par Karl LORAND
09/09/2016 - 18:14
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:20
Martinique
La journée mondiale de prévention du suicide c'est ce vendredi (9 septembre 2016). Le thème retenu en Martinique pour cette 14e édition est "Mieux être au travail, comment faire ensemble ?". Outre une rencontre entre professionnels ce matin, le grand public pourra assister à une conférence et des ateliers ce soir à l'Institut Martiniquais du Sport. Il s'agit d'un sujet sensible puisque on déplore un suicide tous les 10 jours sur notre île.
Le suicide est une problématique à laquelle n'échappe pas la Martinique.
On y dénombre un suicide tous les 10 jours chaque année selon
l'association SOS Kriz. Parmi les victimes on compte majorité d'hommes
tandis que les femmes font plus de tentatives (2 à 3 tentatives de
suicides par jour tout sexes confondus). En 2014, les 15-30 étaient les
plus susceptibles de tenter de mettre fin à leurs jours. Nous sommes
cependant bien loin de la moyenne en Hexagone où l'on déplore 30 suicides
par jour en moyenne.
Le sujet est néanmoins tabou chez nous. "Le suicide reste encore en Martinique quelque chose de difficile à dire. Il y a une crainte sur laquelle il faut agir ensemble. C'est la crainte que la famille soit jugée négativement lorsque l'un de ses proches s'est suicidé. Moi j'appelle tous ceux qui savent qu'une personne a un proche qui s'est suicidé à montrer bien sur de l'attention de l'aide, de la bienveillance. D'autant plus qu'on sait que un suicide dans une famille augmente le risque de suicide dans cette famille", observe le professeur Louis Jéhel, psychiatre.
Mieux être au travail
La 14e édition de la journée mondiale de prévention du suicide est l'occasion d'en discuter. Le thème retenu cette année par les soignants et les associations est "Mieux être au travail, Comment faire ensemble ?". "Le monde du travail est marqué par l'augmentation des demandes de consultations et d'aides par rapport à un sentiment d'épuisement au travail et de difficultés particulières liées au contexte économique insulaire qui limite les possibilités de recherches d'emploi", explique le psychiatre.
"Tous les métiers qui sont en rapport avec l'aide aux autres, les métiers de l'éducation ou de la santé sont marqués davantage par l'épuisement émotionnel et professionnel. Les positions professionnelles les plus difficiles sont celles des cadres de proximité avec des tensions qui viennent Les personnes qui sont mieux identifiées sont les femmes car elles ont une meilleure capacité que les hommes à exprimer leurs émotions. Les hommes vont davantage vers des moyens violents et des conduites addictives", précise le professeur Jéhel.
Le mieux être sera donc au programme d'une journée de travail à l'institut martiniquais du sport. Les professionnels et les associations de prévention au suicide seront réunis autour de plusieurs ateliers et tables rondes. À 18 h 30, le grand public pourra assister à une conférence autour du thème de la journée.
Karl Lorand et Yvonne Guilon
Le sujet est néanmoins tabou chez nous. "Le suicide reste encore en Martinique quelque chose de difficile à dire. Il y a une crainte sur laquelle il faut agir ensemble. C'est la crainte que la famille soit jugée négativement lorsque l'un de ses proches s'est suicidé. Moi j'appelle tous ceux qui savent qu'une personne a un proche qui s'est suicidé à montrer bien sur de l'attention de l'aide, de la bienveillance. D'autant plus qu'on sait que un suicide dans une famille augmente le risque de suicide dans cette famille", observe le professeur Louis Jéhel, psychiatre.
Mieux être au travail
La 14e édition de la journée mondiale de prévention du suicide est l'occasion d'en discuter. Le thème retenu cette année par les soignants et les associations est "Mieux être au travail, Comment faire ensemble ?". "Le monde du travail est marqué par l'augmentation des demandes de consultations et d'aides par rapport à un sentiment d'épuisement au travail et de difficultés particulières liées au contexte économique insulaire qui limite les possibilités de recherches d'emploi", explique le psychiatre.
"Tous les métiers qui sont en rapport avec l'aide aux autres, les métiers de l'éducation ou de la santé sont marqués davantage par l'épuisement émotionnel et professionnel. Les positions professionnelles les plus difficiles sont celles des cadres de proximité avec des tensions qui viennent Les personnes qui sont mieux identifiées sont les femmes car elles ont une meilleure capacité que les hommes à exprimer leurs émotions. Les hommes vont davantage vers des moyens violents et des conduites addictives", précise le professeur Jéhel.
Le mieux être sera donc au programme d'une journée de travail à l'institut martiniquais du sport. Les professionnels et les associations de prévention au suicide seront réunis autour de plusieurs ateliers et tables rondes. À 18 h 30, le grand public pourra assister à une conférence autour du thème de la journée.
Karl Lorand et Yvonne Guilon
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