Un policier en prison pour faux en écriture publique

Par 10/10/2019 - 13:24 • Mis à jour le 11/10/2019 - 05:51

Un fonctionnaire de police de la rue Victor Sévère a passé sa première nuit au centre pénitentiaire de Ducos hier soir (9 octobre 2019). Une affaire qui intervient quelques jours après la grande mobilisation de la profession et qui forcément embarrasse en interne.

    Un policier en prison pour faux en écriture publique

C'est l'aboutissement de plusieurs mois d'une enquête menée par les hommes de la police des polices (IGPN). Les investigations ont débuté par le placement sous surveillance de leur collègue. Il s'agissait d'obtenir un maximum d'éléments dans ce délicat dossier.

Au terme de presque deux ans d'investigations, cet agent de la brigade anti criminalité (BAC) a été placé en toute discrétion en garde à vue dans les locaux de la police aux frontières (PAF). Les policiers de l'IGPN ont ainsi eu l'occasion de l'interroger sur les faux procès-verbaux qu'il aurait dressés. Des contraventions qui auraient été données sans justification et parfois suite à un contentieux personnel entre le policier et le récipiendaire du PV.

C'est en tout ce qui ressort de l'enquête et des auditions menées par les enquêteurs de l'IGPN. Des éléments suffisants qui ont conduit le procureur de la République à requérir le placement en détention provisoire du fonctionnaire de police. Des réquisitions qui ont été suivies par le juge des libertés et de la détention (JLD).

Ce policier de 43 ans a donc passé sa première nuit au centre pénitentiaire de Ducos. Compte tenu de sa fonction, il a été forcément placé à l'isolement avant qu'un transfert dans un autre établissement pénitentiaire soit envisagé. C'est derrière les barreaux qu'il devra préparer sa défense à la suite de sa mise en examen pour faux en écriture publique et violation du secret professionnel. L'homme risque jusqu'à 15 ans de réclusion criminelle.

Cette affaire tombe mal pour les policiers qui depuis plusieurs semaines s'acharnent à rallier la population à leur cause pour obtenir de meilleures conditions de travail.

Aujourd'hui, ces faits sont contestés par l'avocat du prévenu. Les précisions de Georges Emmanuel Germany qui contre attaque en livrant une autre lecture du dossier :

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