Suicides en prison : deux détenus suivis psychologiquement

Par 18/10/2017 - 13:43 • Mis à jour le 18/06/2019 - 14:20

Les deux détenus qui se sont donnés la mort mardi (17 octobre 2017) au centre pénitentiaire de Ducos étaient suivis psychologiquement. L'un d'eux avait été entendu par un professionnel de santé avant de se suicider.

    Suicides en prison : deux détenus suivis psychologiquement

Ils étaient pourtant suivis tous les deux pour leur mal être. Le premier était aussi le plus jeune. Stéphane avait 36ans. Il s'est ouvert les veines puis pendu aux barreaux de sa cellule alors qu'il devait sortir le 28 février 2018. Le gardien a découvert son corps à l'ouverture des portes hier vers 6 h 30.

Luciano lui avait 42ans, il s'est également pendu hier aux barreaux de sa cellule 20 jours avant sa sortie. Points communs de ces deux hommes ils avaient des relations difficiles avec les membres de leurs familles.

Le plus jeune donc Stéphane était originaire du quartier Petit Manoir au Lamentin. Il n'avait plus de parloir depuis quelques temps. Il avait été incarcéré suite à des faits de violences.

Le second Luciano était lui signalé au centre du centre de détention pour des troubles du comportements. Sa mère qui vit entre la France et la Martinique est l'une des rares personnes à le visiter.

Peu de temps avant de mettre fin à ses jours il a été entendu par un professionnel compte tenu de sa fragilité. Il aurait accompli son geste malheureux hier entre 12 h 20 et 13 heures, heure d'ouverture des cellules.

Il avait d'ailleurs rendez-vous pour un autre entretien psychologique. Cela faisait quelques temps qu'il était apathique et mangeait moins nous dit-on. Luciano lui était originaire de Fort-de-France. Il était incarcéré pour vol aggravé par effraction.

Une des raisons évoquée par les autorités carcérales et judiciaires pour expliquer ces suicides peu de temps avant la fin de leur condamnation serait l'angoisse de la sortie.

Et maintenant que ce passe-t-il au centre pénitentiaire ?

Actuellement une cellule psychologique a été mise en place a destination du personnel carcéral mais aussi des détenus. Ils sont plusieurs dizaines actuellement a être signalés comme vulnérables.

C'est la commission pluridisciplinaire unique composée de médecins, personnel d'insertion, de probation et de gardiens de prison qui maintient ou lève tout signalement et prescription.

Selon une source; Stéphane lui restait sous surveillance bien qu'il montrait depuis le 13 septembre des signes un peu plus rassurant au niveau de son moral. Une enquête judiciaire est en cours au centre pénitentiaire de Ducos.

Notez que ces deux pendaisons en Martinique s'ajoute à deux autres suicides cette semaine en France. Le premier un homme s'est intoxiqué dans sa cellule à Longuesse dans le Pas de Calais. Le dernier c'était ce matin, un jeune de 26ans en détention provisoire à Farlède. Il devait être jugé demain.


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