Sainte-Thérèse à nouveau ciblé par des barrages, pas de TCSP ce mardi matin

C'est le ras-le-bol qui prédomine ce mardi matin chez les habitants de Sainte-Thérèse. Depuis plusieurs années, l'axe principal du quartier, le boulevard Maurice Bishop, est le terrain de jeu favori d'émeutiers.

Hier soir encore (dans la nuit de lundi à mardi), des barrages ont été érigés sur l'ensemble des voies au niveau du rond point de Canal Alaric. Un véhicule calciné, des palettes, des tôles empêchent la circulation ce matin sur l'axe qui relie le centre-ville de Fort-de-France à la Rocade.

On est toujours dans le collimateur de tous les mouvements. Depuis 23 heures, ils ont commencé à ériger leurs barrages. Ils ont mis le feu à une voiture qui a explosé dans la nuit vers 2 heures du matin. Il y a eu des tirs. Je pense qu'il y a eu aussi de la lacrymogène. Je ne m'y attendais pas. C'est dommage, déplore Ghislaine, une habitante du quartier

Dans ces conditions, les BHNS du TCSP ont été contraints de rester au dépôt dans l'attente du dégagement des voies. Il en va de même pour les bus devant emprunter ce secteur. En revanche, les autres lignes du réseau du centre sont fonctionnelles assure la RTM.

Des riverains désabusés

Les riverains quant à eux affichent une certaine résignation face à ces actes de violences urbaines récurrents dans leur quartier.

On en a ras-le-bol. Les émanations, les fumées. Essayer de se calfeutrer toute la nuit. On a des élus sur Fort-de-France mais on ne les voit pas. Là pour l'instant, personne ne vient voir notre mal-être. On dirait qu'il n'y a que Sainte-Thérèse. Moi aussi je suis d'accord qu'il y a la vie chère mais c'est pas une raison. Une grève c'est légitime mais avant de faire ce genre de représailles faut penser à nous. C'est bien joli pour les élus de dire qu'ils soutiennent mais il ne faut pas les laisser faire ça

Lundi matin déjà, gendarmes, policiers et services techniques de la ville ont passé de longues heures à dégager le boulevard. Le transport n'avait pu reprendre que dans l'après-midi, à la grande colère des usagers en ce jour de rentrée scolaire.