Pêcheur disparu : sa yole ramenée à Sainte-Luce, les recherches continuent

À Sainte-Luce, c’est tout le bourg qui est en émoi. Hier, au lendemain de la disparition d'un pêcheur de 58 ans, l’inquiétude se lisait sur les visages des riverains. 

Sainte-Luce est une grande famille. Les marins-pêcheurs, c’est une grande famille. Ce n’est pas évident. L’ambiance dans le bourg de Sainte-Luce est très pesante, tous les commerçants le connaissent 

Mêmes craintes du côté des pêcheurs qui se relaient depuis dimanche pour chercher Daniel Florian, qui serait tombé à la mer.

Bon nageur, il fait partie des marins les plus aguerris de Sainte-Luce. Ses collègues restent optimistes.

On a beaucoup de peine même si on garde quand même espoir. C’est quelqu’un qui ramenait beaucoup de poissons, très bon dans son domaine. Et tous les jours, il y allait. Le dimanche, etc… Il n’avait pas de jours précis. C’est un métier très  difficile, très dangereux, on se lève tôt, on rentre tard… 

Rien ne laissait présager un quelconque problème. Daniel Florian est parti dimanche à 5h du matin, il était sans matelot à bord selon les pêcheurs du coin.

C’était un jour comme un autre. Mais, ces temps-ci, il pêchait tout seul, on ne sait pas pourquoi, cela faisait deux à trois mois 

Sa famille qui n’a pas souhaité s’exprimer a les yeux rivés vers la mer. Installée face à la yole de Daniel ramenée à ste Luce la veille par un ami pêcheur.

Les recherches toujours actives

Les recherches sont toujours en cours. Malgré l’important dispositif de sauvetage le CROSS AG (Centre Régional des Opérations de Surveillance et de Sauvetage Antilles-Guyane), l’hélicoptère de la sécurité civile Dragon 972, celui de la gendarmerie Griffon 972, deux voiliers privés, la SNSM (Société Nationale de Sauvetage en Mer) du Marin, aucune trace pour l’heure du marin pêcheur.

Il faut dire que les conditions météo ne sont pas au beau fixe avec des creux pouvant atteindre les 4 mètres.

Plusieurs yoles de pêche ont entrepris de retrouver leur collègue en mer et se relaient depuis dimanche. L’un d’eux a retrouvé le bateau du disparu sans aucune trace de l’homme à bord.

Les opérations doivent reprendre ce matin (mardi 12 décembre). Philippe Chabalier, le patron de la SNSM du Marin en profite pour délivrer quelques conseils.

Cette année, en 2023, il y a eu pas mal de naufrages, il y a eu une yole avec une personne qui a malheureusement péri, il y a eu aussi un catamaran avec 8 personnes qui a coulé au milieu du canal, ou encore deux plongeurs au large du Diamant. Ça fait quand même beaucoup. Sur cette année 2023, on a quand même secouru une vingtaine de personnes naufragées qui étaient à la mer. C’est quelque chose que l’on n’a pas forcément l’habitude de voir. Il ne faut pas oublier les mesures de sécurité à prendre, le port du gilet de sauvetage, apporter une VHF, avertir et ne pas sortir seul en mer. Nous, on est là pour sauver les gens, c’est notre engagement. Parfois, on a de la chance, parfois la mer est plus forte. J’espère que cette fois-ci, on aura encore de la chance