L’IGPN saisie après un contrôle de police mouvementé à Fort-de-France
À la suite d’un contrôle de police survenu dans la nuit de lundi à mardi (10 au 11 juin) ayant fait un blessé, une plainte a été déposée et l’Inspection Générale de la Police Nationale a été saisie. L’un des jeunes contrôlés dénonce une interpellation violente.
C'est un jeune homme encore très déboussolé qui s’est présenté à l’accueil de RCI ce mardi (11 juin). Il a du mal à revenir sur les faits survenus la nuit précédente. Tout s'est passé le soir de son anniversaire, dans la nuit du 10 au 11 juin.
Lui et son ami qui circulent à moto, croisent un contrôle de police. Le jeune homme affirme ne pas comprendre ce qui s’est passé par la suite. Selon lui, ils étaient en règle.
Nous n’avons pas opposé de résistance. Ils ont effectué leur contrôle et n’ont rien trouvé mais ils ont continué à nous contrôler. Ils n’avaient rien contre nous. Ils ont alors amené mon collège au sol violemment. Sa jambe est cassée, il est dans un sale état suite à cette interpellation, nous n’avions rien à nous reprocher.
Le jeune homme blessé aurait reçu des tirs de Tazer pour être maitrisé. Il aurait été trainé par les cheveux selon son ami et témoin de la scène. Il ne serait pas resté immobile face aux faits.
Des investigations en cours
Pour lui, il s’agit d’un acharnement. Les deux jeunes étaient coiffés de locks. S’agit-il d’un délit de faciès, s’interroge-t-il. Le père du jeune hospitalisé est, quant à lui, indigné.
Je suis très remonté contre le système. Ceux qui sont censés être des exemples, se comportent comme des délinquants. Ces jeunes ont été insultés, violentés, tazés et, en l’état actuel, mon fils est dans un état critique ou il y aura certainement de la rééducation sur de la longue durée
Contacté, Pierre-Marc Fergelot, le Directeur Territorial de la Police Nationale (DTPN) a refusé de s’exprimer à ce stade. Il préfère laisser l'enquête de l'IGPN se dérouler et éclaircir tout ce qui s'est déroulé ce soir du 10 au 11 juin entre ses officiers et ces deux jeunes hommes.
Le parquet devra désormais décider si des suites judiciaires sont données à cette affaire ou si elle sera classée sans suite et que les policiers n’ont rien à se reprocher.
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