Fusillade à la Zac de Rivière-Roche : des cellules d'écoute envisagées
Une cellule d'écoute à destination des locataires de la résidence "Caraïbes" est envisagée par le bailleur Ozanam, après la fusillade perpétrée dans un appartement de ce groupe de logements situés à la Zac de Rivière-Roche à Fort-de-France. L'attaque a fait deux morts de 18 et 15 ans et trois blessés graves, dont un bebé.
« C'est choquant , je ne suis même pas allée au travail ce matin »
Entre 500 et 600 locataires vivent à la résidence "Jambette Caraïbes" à la Zac de Rivière-Roche à Fort-de-France. Des habitants sous le choc depuis la fusillade : un peu avant 22 heures , dimanche soir, quand les coups de feux ont éclaté, la plupart des résidents étaient encore éveillés, comme en témoigne cette locataire :
C'est la première fois que je vois quelque chose d'aussi imprévisible. C'était très dur à voir. Je suis descendue en bas et quand je suis descendue, il y avait déjà les deux enfants à terre, des mamans qui pleuraient, des ambulances qui partaient avec plusieurs personnes.
Cette autre habitante, locataire de longue date, exprime elle-aussi sa vive émotion :
Ça fait 19 ans que je suis là. Je n'ai jamais entendu ce truc-là. C'est choquant. Je ne suis même pas allée au travail ce matin. Je n'ai pas pu. Je n'ai pas pu vraiment, vraiment, vraiment. C'est chaud
Un phénomène « nouveau », selon le bailleur social
La société Ozanam en charge de ce groupe de logements sociaux prend la situation au sérieux. Une cellule d'écoute pourrait être mise en place pour les résidents les plus traumatisés. Pourtant, selon Tony Tirault, responsable d'agence Ozanam pour le secteur de Fort-de-France, cette résidence était réputée plutôt calme :
Elle n'est pas signalée, en tout cas, elle n'est pas enregistrée chez nous comme une résidence où il y a de la violence comme ça peut exister ailleurs. C'est un phénomène nouveau sur cette résidence. C'est récent, c'est quelque chose qui date de moins d'un an.
Pour Tony Tirault, un tel déferlement de violence jusqu'à l’intérieur d'un appartement, c'est du jamais vu :
On loge pratiquement 10 000 personnes à Fort-de-France. Forcément, on est à l'image de la société, donc on a des incivilités. On pouvait avoir quelqu'un qui se fasse tuer dans les parties communes, enfin, même pas dans les parties communes, peut-être dans la résidence, mais sur une place ou quelque chose comme ça, mais dans un logement, c'est un phénomène nouveau. Et puis surtout, le mode opératoire aussi est tout à fait nouveau et inquiétant
Cellule d'écoute au collège Jenny Alpha à Dillon
Au collège Jenny Alpha à Dillon, où est scolarisée l'une des blessés graves, âgée de 13 ans et actuellement hospitalisée dans un état grave, c'est aussi la consternation. Nadège Clovis, la principale sait que le sujet est au coeur de toutes les conversations au sein de la communauté scolaire de son établissement:
Je vais activer la cellule psychologique, puisqu'il y a des élèves qui habitent dans l'immeuble en question et aussi pour les adultes. J'ai contacté la directrice de cabinet de la rectrice pour l'en informer, comme j'ai aujourd'hui dans l'établissement la psychologue de l'Éducation nationale, j'ai l'infirmière, j'ai l'assistante sociale
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