Fusillade à la Cité Ozanam : des membres d'associations encore sous le choc
Les homicides ou agressions par armes à feu se sont multipliés ces derniers mois en Martinique. Encore ce week-end, avec cette fusillade mortelle à la Cité Ozanam et celle survenue aux Terres-Sainville ce lundi matin , faisant deux blessés. Un climat d'insécurité qui inquiète.
Dans la nuit de samedi à dimanche à Schoelcher, la brusque disparition de ces deux jeunes dans une fusillade a choqué tout un quartier. Les associations qui viennent en aide aux jeunes sont également très affectées. Magalie Magloire, présidente d’« Ozanam Actif » qui a eu l’occasion d’intervenir dans ce quartier pour le travail et pour le football, déplore cette montée de la violence :
C'est quand même un désastreux. Je ne trouve pas les mots pour le dire. Là il faut que ça cesse. On est tous humains, on n'a pas le droit de tuer pour X raisons. On peut parler, discuter... Il y a toujours eu des règlements de compte, mais c'était à coups de poing. Il n'y avait pas de meurtre. Le lendemain, tout revenait à la normale. Mais là, c'est trop.
De son côté, David Desnel son porte-parole reste convaincu qu’il est possible de sauver cette jeunesse :
On espère que tous les politiques se rendent compte qu'en nous donnant des moyens, on sauve des vies. Le jeune va grandir et va voir des jeunes sur des places en de vendre de la drogue. Nous, on va leur donner des options, c'est à dire leur donner la chance de faire de l'haltérophilie, du futsal, du handball. Et même, on a un volet économique. On veut apprendre aux jeunes à pouvoir remplir leurs idées, trouver un travail ou même monter leur propre entreprise.
Pour rappel, la fusillade qui a eu lieu à la Cité Ozanam porte à 15 le nombre d'homicides par armes à feu en Martinique, depuis le 1er janvier 2022. Serge Letchimy a adressé une lettre à l'attention du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin au sujet de la recrudescence de la violence et de l'insécurité sur l'île. Il appelle les forces vives du pays à se retrouver dès 9h à la CTM, afin d’établir une plateforme de revendications qui sera transmise au ministre pour en alerter l’État.
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