Braquage d’une bijouterie à Fort-de-France : la profession « essaie de se protéger »

Par 28/08/2024 - 08:00 • Mis à jour le 28/08/2024 - 08:08

Le vol à main armée commis il y a quelques jours dans une bijouterie de L'Etang Z'Abricot inquiète les commerçants aux alentours mais aussi les représentants de la profession, qui se sentent parfois démunis.

    Braquage d’une bijouterie à Fort-de-France : la profession « essaie de se protéger »
Photo d'illustration

Une bijouterie du quartier d’Etang Z’Abricot, à Fort-de-France a été victime d’un braquage vendredi dernier.

Selon nos informations, vers 11h30, deux individus non cagoulés mais munis d’une arme de poing se sont fait remettre les présentoirs et ont pris la fuite.

Pour certains commerçants de la zone, cet événement récent rajoute au sentiment d'insécurité de plus en plus présent, comme ils l’ont raconté à Maëva Joseph-Boniface et à Laurène Lucio.

À ÉCOUTER Reportage à l’Etang Z’Abricot

Cette nouvelle attaque d’une bijouterie relance également l’inquiétude de la profession. Avec la hausse constante du cours de l’or, évalué actuellement à 75 000 euros le kilo, ces professionnels sont une cible pour les malfrats.

La profession tente de s'adapter

La profession confie être démunie face au phénomène, même si les bijoutiers se sont adaptés pour tenter de se protéger.

Pierre Kichenama, représentant du syndicat des artisans bijoutiers de Martinique, s’en explique

Tout ce qui est bijoux ostentatoires est à l’intérieur du magasin, voire pas dans le magasin du tout. Et on s’est reconvertis dans un autre type de bijoux, acier, argent car les clients eux-mêmes ont peur de porter des bijoux, de se faire braquer dans la rue ou dans leur voiture. Ça a changé la façon de fonctionner et aussi la mentalité

Conscient que les autorités ne peuvent pas mettre un policier devant chaque magasin, il considère qu’elles jouent aujourd’hui « un rôle de conseil ».

Nous sommes débordés et elles aussi apparemment. Les forces de l’ordre essaient de nous rassurer en nous faisant comprendre qu’il ne faut pas répondre à la violence par la violence. Nous sommes dans une dynamique où on essaie de se protéger et d’éviter d’avoir ce genre de problème. Le collègue qui a été victime de ce braquage vient quasiment de s’installer et avait mis un agencement conséquent censé lui éviter ce genre de problème. Mais, force est de constater que ceux qui viennent en face sont beaucoup plus armés que nous.


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