Agression du proviseur d'Acajou 1 : la communauté scolaire réagit
Un seul mot d'ordre : le respect. C'est ce que tenait à rappeler la communauté académique, qui dénonce vivement l'agression du proviseur du lycée Acajou 1 survenue il y a deux jours. Un respect des règles de vie au sein des établissements scolaires qui semble se faire de plus en plus rare.
Lundi 16 novembre, le proviseur du lycée Acajou 1 au Lamentin a été agressé par un élève de seconde âgé de 17 ans. Ce dernier sera jugé le 17 décembre prochain dans le cadre d'une procédure de présentation immédiate. En attendant, il a été placé sous contrôle judiciaire et a notamment l'interdiction de se rendre à son établissement scolaire.
La communauté éducative est, quant à elle, sous le choc et condamne cette agression.
"Le respect de l’intégrité morale et physique d’autrui doit être notre phare, notre ligne de de mire", rappelle l'UPEM (Union Parents Elèves Martinique) dans un communiqué. "Nous ne pouvons ni comprendre, ni admettre ni tolérer les actes de violence envers les personnes à fortiori envers un chef d’établissement, un des garants de l’autorité éducative. Nous portons tout notre soutien au Proviseur du Lycée Acoujou1 qui a subi cet acte de violence inqualifiable ce lundi 16 novembre, et lui souhaitons un rétablissement rapide."
Marie-Clotilde Hardy-Dessources, secrétaire académique du syndicat SNP2N-UNSA représentant les chefs d'établissement, apporte également son soutien total à la victime. "Encore une fois, un personnel de direction est frappé dans l'exercice de ses fonctions", déplore-t-elle. "Encore une fois, ce sont les personnels de direction qui sont en première loge face à la violence, et nous disons stop. Cela a assez duré."
"La société est régie par des règles, on se doit de les respecter."
Selon les premières informations que nous détenions, l'élève aurait agressé son chef d'établissement après que ce dernier lui aurait rappelé de porter son masque au sein du lycée. Mais selon les éléments apportés par Marie-Clotilde Hardy-Dessources, l'élève serait sorti de cours et aurait eu une confrontation verbale avec son professeur avant de croiser le proviseur. Il s'agit aussi d'un élève dont le proviseur suivait de très près la scolarité. Selon elle, l'accent est ainsi plus à mettre sur l'absence de respect dans cette histoire plutôt que sur la remontrance pour port du masque.
"Nous sommes avant tout des éducateurs", insiste-t-elle. "Nous sommes là pour assurer l'avenir de la jeunesse martiniquaise, et il est clair que l'une des règles fondamentales qui devraient être mises en avant dans cette affaire, c'est le respect."
"Cela veut dire que chaque fois qu'un adulte vous fait une observation, vous devez le frapper?", continue-t-elle. "C'est le non-respect des règles aujourd'hui. Nous avons pourtant des règles à respecter. Et ça c'est une valeur qu'on doit pérenniser dans le respect de l'autre. Imaginez que vous brûlez un feu, parce que le policier vous a arrêté, vous allez le tuer? La société est régie par des règles, on se doit de les respecter."
A noter que le proviseur du lycée Acajou 1 a porté plainte. Il souffre de fortes douleurs au dos et d'un traumatisme dentaire après le choc.
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