Accusations d'usage du GHB : un patron d'établissements de nuit se défend

Par 06/06/2024 - 05:00 • Mis à jour le 06/06/2024 - 16:49

Depuis ce week-end, Willy Alger et les établissements de nuit qu'il dirige sont pointés du doigt sur la page instagram Balance Ton Porc Martinique. L'homme est entre autre accusé de ne pas assurer la sécurité de ses clients face à l'usage du GHB, la drogue du violeur.

    Accusations d'usage du GHB : un patron d'établissements de nuit se défend

Willy Alger sort du silence par la voix de son avocat et annonce porter plainte pour diffamation et propos calomnieux. Le patron du Sunset et du Sky Lounge est l'objet de plusieurs accusations formulées anonymement sur la page Instagram « Balance Ton Porc Martinique ».

Des témoignages relatent que des femmes auraient été droguées avec du GHB, la drogue du violeur. Ces récits font état d'états d'ébriété avancés qui ne correspondraient pas à une consommation d'alcool raisonnable.

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Pour l'avocat de Willy Alger, le bâtonnier Philippe Sénart, il s'agit d'une démarche visant à nuire à la réputation de son client et de ses entreprises :

Il ne faut pas pervertir cette cause-là avec des postes mensongers. Des actions en justice seront mises en œuvre de manière à ce que les personnes qui pensent que, en agissant sous couvert d'anonymat, sont complètement à l'abri de tout, se rendent compte que ce n'est pas le cas. Si on peut être d'accord avec les démarches qui consistent à accompagner des victimes, femmes, victimes de violences tout court ou d'agressions sexuelles, il ne faut pas que ces sites se transforment en un moyen, en réalité, de se décharger d'un certain nombre de frustrations et d'un certain nombre de mensonges. Un certain nombre de posts avaient déjà circulé, pour lesquels mon client n'avait pas réagi plus que ça. Mais là, aujourd'hui, on commence non seulement à le mettre en cause, mais aussi à mettre en cause ses établissements

« Il s'intéresse et s'inquiète de la sécurité »

À ce jour, aucune plainte n'aurait été déposée par des victimes potentielles concernant les faits dénoncés ces derniers jours sur les réseaux. En revanche, depuis ces dernières années, les services de police ont été saisis de quelques plaintes pour intoxication au GHB en soirée. Pour l'instant, les enquêtes n'ont pas abouti.

Je ne pourrais pas vous indiquer s'il y a eu des cas de toxicité ou pas. Pour cela, c'est très simple. Il faut d'abord qu'il y ait qu'il y ait une analyse qui soit faite pour déterminer si oui ou non, dans le sang de cette personne, il y a ou pas du GHB. Comment est-ce que vous voulez faire pour déterminer comme ça, à vue d'œil, s'il y a eu GHB ou pas ? Simplement sur le fait qu'une personne, au lendemain d'une soirée, ne se rappelle pas de ce qui s'est passé la veille, je crois que ce serait un petit peu facile et léger

Par ailleurs, Maître Sénart l'assure, son client mobilise ses équipes pour assurer la sécurité de ses clients :

C'est quelqu'un qui, depuis 20 ans, s'intéresse et s'inquiète de la sécurité pour ce qui concerne le monde de la nuit. Des process sont mis en place pour accompagner des personnes qui auraient trop bu ou qui auraient bu, accompagnant cela d'un certain nombre de médicaments ou d'un certain nombre de produits dont je ne citerai pas la toxicité. Ils ont mis en place des protections pour les verres. Ils ont mis en place des affiches disant : Faites attention

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De son côté, le personnel du Sunset, du Cab'k ou encore du Sky Lounge n'accuse pas le coup sans rien faire. Les salariés se disent aussi affectés par ces accusations et se sentent. pointés du doigt.

Ils se défendent par la voix de Jean Yo, autre co gérant-associé des établissements.

Les employés sont dégoûtés d’entendre ce genre de choses et se demandent comment on peut arriver à dire ce genre de choses, sachant les méthodes et l’état d’esprit de l’équipe de direction pour être à l’encontre de toutes sortes de violences, afin que les soirées se passent en toute sécurité pour le personnel et la clientèle. Certains salariés ont répondu via les posts mensongers à leur égard et, évidemment, leurs réponses ont été effacées et ils ont été aussitôt bloqués du réseau social. Il y a vraiment cette frustration de voir des choses qui se diffusent et, dès qu’il y a une réponse des personnes concernées, il y a un blocage qui se fait automatiquement


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