Le Diamant de nouveau confronté à des échouements massifs de sargasses

Par 21/04/2025 - 13:02 • Mis à jour le 21/04/2025 - 14:32

Des bancs entiers d’algues brunes s’échouent sur les plages du littoral Atlantique et d’une partie de la côte Sud Caraïbe. En ce week-end prolongé de Pâques, c’est une mauvaise surprise pour les professionnels du tourisme et de la restauration.

    Le Diamant de nouveau confronté à des échouements massifs de sargasses
@Thomas Gendre

Depuis plusieurs jours, la ville du Diamant est confrontée, une nouvelle fois, à des échouements massifs de sargasses sur son littoral.

Ce phénomène impacte particulièrement les côtes Atlantique, notamment au Robert, au François ou encore au Vauclin.

Cette prolifération d’algues s’étend également sur certaines communes de la côte Caraïbe comme le Diamant.

Et avec les échouements de sargasses, il y a aussi les odeurs...

« Un impact sur le tourisme »

Pour David, serveur du restaurant le Lyon, sur la place du marché du diamant, il faut agir car les sargasses ne présentent pas qu’un problème d’odeur, c’est aussi une pollution visuelle. 

Nous sommes quelque peu dérangés, mais les alizés sont forts en ce moment, donc nous ne sommes pas très affectés. C’est surtout la vue et l'impact par rapport au tourisme qui sont dérangeants. Il y a deux jours, il y avait plus de personnes, mais quand les touristes voient les sargasses, ils viennent moins. Curieusement, je vois que la CTM ne fait pas grand-chose, alors que dans d'autres régions de la Caraïbe, comme au Mexique par exemple, certains font des briques, d'autres l'utilisent dans l'agriculture. Alors qu’en Martinique, jusqu’à présent, rien n’est fait. Que font les élus ?

« Une quantité extraordinaire »

Steeve est venu profiter de la plage de l’Anse Cafard en ce week-end de Pâques. Il ne sattendait pas à trouver des sargasses en telle quantité sur la côte du Diamant.

A ma grande surprise, j’ai constaté cet échouement de sargasses. La quantité est extraordinaire. Elles ne sont pas encore en décrépitude, on peut en profiter encore. Mais une fois que ça va commencer à être en pourriture, ça sera insupportable. On est bien conscient.

Steeve mesure les conséquences pour les communes concernées par ces échouements massifs :

Elles sont essentiellement tournées vers la mer. Le Marigot n'a pas de débouché autre que la mer. Le Robert vit du tourisme. Si ce problème était existant en Bretagne, ça fait longtemps que des mesures significatives auraient été prises.

Des répercussions sur les commerces

Pour Mareva, gérante des magasins « l'Ange du rocher », le constat est inévitable. Malgré de nombreuses solutions mise en place, c’est un véritable problème pour les professionnels et la clientèle.

Elles sont arrivées il y a déjà peut-être une petite semaine. Grâce à un bon nettoyage fait par la mairie du Diamant, c’est vrai qu'on n'était pas aussi impactés que depuis ce week-end. Là, elles sont vraiment très présentes sur notre commune et c'est ennuyeux. On constate qu'il n'y a pas vraiment de campeurs sur notre plage au diamant. Ça se répercute sur les commerces, parce que les gens ne peuvent pas rester sur la plage pour faire du camping, du sport ou tout simplement se balader et profiter de notre jolie plage. C'est vrai que c'est un phénomène qui nous pose un réel souci. En espérant que des solutions seront trouvées prochainement.

« Trois problématiques sur le Diamant »

Le maire du Diamant, Hugues Toussay, est bien conscient de la gêne occasionnée et assure que les services de la ville sont actifs sur les zones où le rasmassage est possible : 

C'est vrai que nous sommes en pleine période touristique, avec en plus en ce moment un tournoi international de tennis. Et au niveau des ambulants, des restaurateurs et des riverains, effectivement, il y a la nuisance olfactive. Et puis les promeneurs du week-end ne peuvent pas marcher, déambuler sur notre magnifique plage. Donc nous sommes habitués et je l'expliquais, avec cet arrivage, il y a trois problématiques sur le Diamant. Quand c'est sur la grande baie, avec la houle, au bout de 48 heures, les algues peuvent repartir. On a la problématique de la dernière crique de l'Anse Cafard. Nous avons des engins qui peuvent y aller pour pouvoir les sortir. Mais j'appelle vraiment à une sensibilisation sur la mangrove. Et pour nous, c'est très problématique, parce que lorsque les algues rentrent dans la mangrove de Taupinière La Pointe, là, c'est vraiment la nurserie de la mer et on a une mangrove qui est détruite petit à petit.


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