Lancement d'une opération pour lutter contre une espèce envahissante à Sainte-Anne

Depuis une semaine, une quarantaine de personnes tentent de donner un nouveau souffle à l'écosystème de l'Anse Meunier à Sainte-Anne. 

Il s'agit d'un chantier de lutte expérimentale contre "La langue de belle-mère", dirigé par l’Office National des Forêts. 

Originaire d'Afrique du Sud, cette espèce envahissante s'apparente à une plante verte à longue tige verte. Elle nuit à la régénération naturelle des espèces végétales indigènes ainsi qu'à la ponte de tortues marines sur le site.

Jusqu’au mois de mars, l’opération consiste à arracher manuellement "La langue de belle-mère" sur certaines zones de la plage avant que les tortues ne reviennent pour pondre

Pascal Saffache, professeur des universités, revient sur la problématique de "La langue de belle-mère" : 

C'est problématique depuis qu'on s'est aperçu que les tortues qui allaient pondre sur la partie haute de la plage ne peuvent plus le faire. Elles pondent sur la partie basse de la plage, soit la partie qui est la plus battue par les vagues. Ainsi, les vagues ont tendance à déchausser les sites où elles pondent. Ce sont donc des pertes sèches pour les tortues. Quand on sait que les tortues sont des espèces protégées, ça pose un problème majeur.

La présence de "La langue de belle-mère" à Sainte-Anne est loin d'être récente. Cependant, elle ne posait pas autant problème il y a quelques années.

Désormais, la plante s'étend sur plusieurs milliers de mètres carrés à l'Anse Meunier.