[EN IMAGES] 600 tonnes de sargasses collectées… et rejetées au fond de la mer !

Par 11/10/2023 - 17:55 • Mis à jour le 12/10/2023 - 07:44

C’est le bilan du dispositif lancé en mars dernier, afin de collecter les algues brunes en mer et les empêcher d’arriver sur nos côtes. Une délégation s’est rendue hier (mardi 10 octobre) sur les sites des barges du François et du Robert.

    [EN IMAGES] 600 tonnes de sargasses collectées… et rejetées au fond de la mer !
Échouage de sargasses

C’est l’heure du bilan. Et, à en croire la délégation d’acteurs privés et publics déplacés hier sur les sites des barges du François et du Robert, il est plutôt positif.

Les chiffres parlent d’ailleurs d’eux-mêmes : de mars à septembre, 600 tonnes d’algues sargasses ont été collectées en mer et coulées au fond de la mer.

Un ramassage rendu possible grâce à l’action coordonnée du Sargator (un équipement de collecte en mer) et des marins-pêcheurs eux-mêmes, parties prenantes de ce procédé innovant et rémunérés à l'heure.

Coulées au fond de l'océan

Xavier Nicolas, directeur de la mer de la Martinique, revient sur son fonctionnement.

C’est un dispositif subventionné par l’Etat sur lequel nous avons conventionné 2 millions d’euros sur deux années. Lors de la première année d’expérimentation de mars à septembre 2023, nous avons retiré un peu plus de 600 tonnes de sargasses, soit un peu plus de 1000 mètres cubes une fois séchées. C’est un bilan impressionnant et ce sont autant de sargasses qui ne sont pas venues contaminer les zones côtières de la Martinique 

Les sargasses collectées sont entassées sur des barges. Au bout de 48 à 72h, elles perdent leurs petites bulles et leur flottabilité.

Une fois la barge bien remplie, les sargasses sont emmenées au large, à 15 kms des côtes puis coulées à plus de 1000 mètres de profondeur.

Moins d'échouages sur les côtes

Les représentants des communes ont constaté un avant et après. Selon eux, les populations se plaignent moins des nuisances dues à l’invasion des algues.

collecte de sargasses marins-pêcheurs

Malgré ce succès encore précaire, ils s’interrogent aujourd’hui sur la valeur ajoutée du GIP (Groupement d’intérêt Public), structure unique annoncée le 15 octobre 2022 par l’ex-ministre délégué à l'Outre-mer Jean-François Carenco. Créé officiellement en mai dernier, le GIP n’est pas encore mis sur pied.

Le préfet Jean-Christophe Bouvier veut plutôt retenir le bilan encourageant du dispositif de récolte en mer des algues sargasses mis en place au mois de mai dernier.

Préfet Jean-Christophe Bouvier

Sans ramassage en mer, sans connaissance de la manière de détourner les sargasses, de pouvoir les concentrer, sans association des marins-pêcheurs qui ont, eux-mêmes inventé la manière de collecter les sargasses auprès des barrages, rien n’est possible. Tout ça nous donne envie de progresser. C’est aussi dans cet esprit que nous travaillons à la finalisation du GIP, pour avoir un outil supplémentaire qui nous permette de travailler mieux et plus dans la lutte contre les sargasses. Nous avons pu innover, nous savons aujourd’hui défendre la pérennisation de ce mécanisme en mer 


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